Le commerce de détail a connu, au Canada, une désolante fin d’année malgré le Temps des fêtes… mais le bilan final pour 2014 n’est pas si mauvais qu’on pourrait le croire.

Et pour ajouter à cet apparent paradoxe, le Québec s’en tire même mieux que l’ensemble du Canada lorsqu’on considère les ventes de décembre.

Statistique Canada a publié vendredi le 20 février ses données globales sur les dépenses des consommateurs. Sur un an, elles ont augmenté de 4 % (en valeur) à travers le pays, une hausse quand même étonnante dans le contexte d’une économie poussive. Mais pour décembre, on se doutait bien qu’elles seraient en demi-teinte… De novembre à décembre, elles ont reculé de 2 %. D’un mois à un autre, c’est la glissade la plus prononcée depuis avril 2010.

Premier responsable ? L’affaissement des prix du pétrole, donc des ventes de carburant dans les stations-service, qui ont encaissé un recul de 7,8 % en un seul mois. Elles ne sont pas les seules à avoir souffert : autant les ventes de voitures que celles des vêtements ou des chaussures et autres biens de consommation ont également souffert.

Dans ce ce dernier cas, il semble que le changement dans les habitudes des consommateurs soit aussi en cause. Avec les vendredis noirs, cyber lundis et les ventes annoncées dès novembre, le magasinage commence bien plus tôt qu’avant. Lorsqu’arrive décembre, une bonne partie des emplettes est déjà terminée.

Reste qu’avec de tels chiffres, il n’est pas étonnant que les manchettes traitent régulièrement de fermetures ou de réorganisations dans le commerce de détail à travers le pays.

Le Québec n’échappe pas à ce phénomène. Les annonces récentes touchant Jacob, Mexx, Bikini Village ou Target (dans ce cas, pour des raisons propres aux ratés de la chaîne américaine) ont soulevé bien des questions. Ajoutez les chiffres de Statistique Canada et tout porterait à croire à la brutalité du choc ici aussi.

Sauf que ce n’est pas tout à fait le cas.