La dégringolade des prix de l’essence va mettre à mal l’essor des véhicules électriques, tout le monde en convient, même à contrecoeur.
Et n'allez pas croire que nous sommes « au bout du pétrole », pour reprendre une expression dont on est maintenant en train de mesurer tout le non-sens. On ne pouvait discarter la possibilité de nouveaux arrivages. C'est en plein ce qui s'est produit. L'offre demeure aujourd'hui disproportionnée par rapport à la demande.
PLUS : Pétrole : le vrai plan de l'Arabie saoudite
Pour les véhicules électriques, le signal de prix pouvait paraître convaincant quand le prix à la pompe avoisinait 1,50 $ le litre et qu’il semblait condamné à grimper. Par comparaison, une recharge complète ne coûte que quelques dollars, ce qui rendait avantageux, à la longue, l’achat d’un véhicule électrique tout de même plus dispendieux au départ.
Mais cet avantage vient pour l’instant de fondre, et on voit même revenir en force (aux Etats-Unis en tout cas) les gros VUS qui avaient tendance à tomber en disgrâce.
Ce bouleversement dans les prix risque de faire en même temps une autre victime : les voitures propulsées au diesel.
Il fut un temps où il en coûtait moins cher de remplir un réservoir au diesel, sans compter que les moteurs en question sont frugaux : ils consomment moins de litres par kilomètre parcouru qu’une voiture mue à l’essence.
Début 2014, le prix d’un litre de diesel était à peu près équivalent à celui d’un litre d’essence. Mais alors que ce dernier en est venu à coûter spectaculairement moins cher, le diesel, lui, a juste un peu glissé. En juin, dans la région de Montréal, il se détaillait environ à 1,40 $ le litre : fin novembre, 1,30 $. Cette différence de 10 cents était la même à travers le Québec.