Le marché québécois de l'emploi au salon funéraire

Publié le 08/11/2014 à 09:41

Le marché québécois de l'emploi au salon funéraire

Publié le 08/11/2014 à 09:41

Peu importe les paroles lénifiantes de Philippe Couillard, qui cherche à minimiser le problème, dans les faits, la situation de l’emploi au Québec devient désastreuse. On est en train d’assister à une véritable destruction du bassin de l’emploi à temps plein. Et même s’il convient dorénavant de prendre avec un peu de réserve les chiffres que nous offre Statistique Canada, la tendance est claire, puisque les mêmes constatations reviennent mois après mois.

Les données pour octobre étaient encore une fois consternantes.

Hausse globale au Canada : 43 000 emplois. À temps plein : 27 000. À elle seule, l’Ontario s’enrichit de 34 000 emplois à temps plein. C’est dire que, pour que le bilan final soit inférieur, d’autres provinces ont dû en perdre. Ne cherchez pas plus loin : c’est au Québec qu’on assiste à la chute la plus brutale.

Au net, ici, la perte est de 14 000. Mais il suffit de jeter un coup d’œil sur les statistiques pour réaliser que le recul est plus significatif, puisqu’il consiste en une baisse de 30 000 emplois à temps plein à peine compensée par un gain de 14 000 à temps partiel. Toujours la même chose. Mois après mois, le Québec accumule des emplois à temps partiel, ce qui lui permet de sauver la face avec les chiffres cités en manchettes. Sauf que ce n’est pas réjouissant.

PLUS : Emploi : la saignée du temps plein au Québec se poursuit

L’hémorragie ne date pas d’hier : depuis janvier 2013, le Québec a perdu plus de 100 000 de ses emplois à temps plein, qui offrent normalement plus de chances aux salarié(e) s de vivre de leur travail. Mais elle s’est récemment amplifiée : depuis avril, entrée en fonction des libéraux, la chute atteint 82 000 !

Pire, le Québec fait bande à part. En septembre et en août, à peu près toutes les provinces ont vu leur bilan s’améliorer… sauf le Québec. En juillet, l’Ontario a connu une belle remontée et la situation est demeurées stable à peu près partout ailleurs (avec un léger recul dans les Maritimes), mais nous avons encore coiffé le bonne d’âne, avec une autre saignée de 20 000 emplois à temps plein.

Et on viendra nous dire que c’est du fait du ralentissement économique mondial ? Pourquoi le Québec en pâtit beaucoup plus que les autres, alors ?

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