Le CRTC veut réglementer la télédistribution mais il est manifestement dépassé

Publié le 12/10/2014 à 15:32

Le CRTC veut réglementer la télédistribution mais il est manifestement dépassé

Publié le 12/10/2014 à 15:32

Après Netflix et Google, c’est au tour de Viacom d’envoyer paître le CRTC en évoquant la diffusion hors réglementation de ses émissions.

Et ça ne fait que commencer. Le modèle traditionnel de télédistribution, pas câble ou par satellite, est clairement sous pression.

Revoyons les faits. Mécontente de la possibilité que les consommateurs choisissent eux-mêmes les chaînes pour lesquels ils paieront, la société géante américaine menace de suivre la voie de Netflix et d’offrir elle-même par Internet ses chaînes, échappant ainsi l’emprise du CRTC. Elle prétend que les droits qu’elle recevait par l’ancienne formule risqueraient d’être sensiblement réduits si ses chaînes (offertes essentiellement au Canada anglais) n’étaient pas groupées dans un panier obligatoirement accepté par les consommateurs.

Ce qui est à la fois aberrant et malheureusement exact.

Aberrant, parce qu’en 2014, la télédistribution doit être un des seuls services pour lesquels il faut payer même si on ne veut rien savoir d’une partie de ce qui est offert. Connaissez-vous beaucoup de téléspectateurs qui regardent chacune des chaînes comprises dans leur abonnement ? C’est un peu comme si on allait à l’épicerie et qu’on nous disait que, pour acheter un poulet, il fallait aussi acheter des artichauts, du rince-bouche et du gruau. Vous n’en voulez pas ? Tant pis pour le poulet !

L’ouverture faite par le CRTC aux consommateurs ne fait que respecter un principe élémentaire de base. Vous payez ce dont vous avez besoin. L’ennui, c’est que dans ce domaine, le rapport de forces du CRTC fond au fur et à mesure que se développent de nouveaux modes de transmission. Et ses bonnes intentions vont entrer en collision avec Internet, qui offre un tout nouveau terrain de jeu aux producteurs et diffuseurs de contenu.

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