L'immigration a tout d'une chance, rien d'une contrainte


Édition du 13 Juin 2015

L'immigration a tout d'une chance, rien d'une contrainte


Édition du 13 Juin 2015

De 5 700 à 10 000 entreprises québécoises sont menacées de fermeture d'ici 2024 si la relève entrepreneuriale n'est pas au rendez-vous, signalait l'an dernier une étude réalisée pour la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

D'ici 2026, l'industrie minière canadienne devra embaucher quelque 106 000 travailleurs de plus du fait des nouveaux projets ou des départs massifs à la retraite, selon Ryan Montpellier, directeur général du Conseil des ressources humaines de l'industrie minière. Et les entreprises présentes sur le territoire québécois participeront évidemment à la chasse.

On pourrait multiplier à ne plus finir les exemples de ce genre, mais en raison de la quasi-stagnation de la population active au Québec, il faudrait un miracle pour satisfaire la demande. Oui, il y aura toujours des gens en quête de travail, mais ils ne sont pas forcément qualifiés pour répondre aux besoins toujours plus pointus du marché du travail. Ici, les mineurs ne travaillent plus au pic et à la pelle. C'est aujourd'hui un métier spécialisé. Et ne devient pas entrepreneur qui veut.

Pourquoi ne pas mieux utiliser le renfort que les immigrants peuvent offrir à cet égard ?

C'était là le thème d'un des forums de la 21e édition du Forum économique international des Amériques, qui s'est tenu du 8 au 11 juin à Montréal. La journée du 8 était justement consacrée aux grands enjeux économiques mondiaux, comme ceux de la mobilité mondiale et de la compétitivité qui en dépend plus que jamais.

On doit constater que le Québec, et le Canada au grand complet, ne sont pas les seuls à convoiter les talents venus d'ailleurs. Les gens déterminés et compétents qui sont prêts à se déplacer sont très recherchés. Mais il ne suffit pas de les attirer chez nous : leur rétention, puis leur intégration dans leur nouvelle patrie exigent également de l'attention... sans compter les efforts à déployer pour éliminer les barrières et les préjugés chroniques qui gangrènent le débat sur l'immigration.

Un panel de haut niveau était réuni pour réfléchir à la question et aux stratégies qui s'imposent. On y retrouvait d'abord la ministre québécoise de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, Kathleen Weil, puis la principale et vice-chancelière de l'Université McGill, Suzanne Fortier, l'auteure et économiste Allison Schrager, venue de New York, ainsi que l'économiste Roslyn Kunin, présidente de Roslyn Kunin and Associates, qui arrivait, elle, de Vancouver.

Mme Schrager a justement rédigé en 2010, pour l'OCDE, un document intitulé «Entrepreneurship and Migrants». Et elle confirme dans son analyse ce qu'on dit souvent : les personnes qui quittent leur pays en laissant tout derrière elles sont déterminées à améliorer leur sort. De là une plus forte proportion d'entre elles qui choisiront de se lancer en affaires, soit par goût, soit par obligation parce qu'on ne leur aura pas offert de travail qui corresponde à leurs aspirations et aux besoins de leur famille.

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