Statistique Canada a publié vendredi dernier sa plus récente analyse de l’état du marché du travail au Canada, couvrant le mois de novembre, et encore une fois, pour un portrait réel de la situation, il faut aller au-delà des chiffres bruts.
Il importe d’abord de se rappeler qu’il s’agit forcément d’approximations puisque ces conclusions sont établies à partir de données recueillies par sondage. Mais quand même, les orientations présentées sont précieuses puisqu’elles illustrent des tendances de fond.
Il apparaît clairement que depuis plusieurs mois, le marché de l’emploi, au Canada, fait du surplace. Et les variations plus importantes qu’on a notées en octobre et novembre ne veulent rien dire, au fond, dès qu’on les regarde de plus près.
Voyons: après quatre mois de stagnation, le pays était parvenu, en octobre, à enregistrer une progression apparemment solide avec 44 000 nouveaux emplois, même si 36 000 d’entre eux étaient à temps partiel. Les administrations publiques, en particulier, avaient gonflé leurs effectifs.
En novembre? Retour en arrière. Le bilan de Statistique Canada fait état d’une perte de 36000 emplois, essentiellement à temps partiel. Le bel élan d’octobre aurait-il été stoppé?
Non, parce que dans les faits, il n’y a pas eu d’élan, et on vient simplement de revenir au point de départ.