Étonnant: on a moins parlé d'économie durant la campagne électorale

Publié le 07/04/2014 à 08:13

Étonnant: on a moins parlé d'économie durant la campagne électorale

Publié le 07/04/2014 à 08:13

On a beaucoup parlé d’économie durant la campagne, même trop au goût de certains qui se lamentent de la soi-disant « mercantilisation » de la société québécoise. Tout tournerait maintenant autour de l’argent, paraît-il…

Vous savez quoi ? Dans les faits, les médias ont MOINS traité d’économie ces dernières semaines qu’en temps normal.

C’est un expert qui l’affirme. Jean-François Dumas dirige Influence Communications, une boîte respectée qui suit et évalue la couverture médiatiqueau Québec. Son verdict ? Les enjeux liés à l’économie ont vu leur poids médiatique baisser de 20 % durant la campagne. Même importants, ils ont été relégués derrière les discussions portant sur la charte et autres thèmes politiques dont nous avons ici l’habitude…

Pourquoi, donc, cette impression d’omniprésence de l’économie dans les débats récents ?

Tout simplement parce que même un peu, ici, c’est déjà trop. La vieille mentalité hostile aux questions d’argent est encore bien ancrée au Québec. Elle ne date pas d’hier.

Le grand publicitaire Jacques Bouchard, le fondateur de l’agence BCP l’avait d’ailleurs signalé dans son essai mémorable Les 36 cordes sensibles des Québécois, publié en 1978, en identifiant l’anti mercantilisme comme l’une d’entre elles. «Trait collectif qui, selon lui, empêche les entrepreneurs québécois, ces ‘bâtisseurs de cathédrale’, de donner pleine mesure à leur talent », écrit Marie-Claude Ducas, qui vient tout juste de publier une biographie fouillée du personnage.

Nous avons encore de la difficulté à aborder le sujet. Il rend plusieurs d’entre nous mal à l’aise. Même, parfois, chez ceux qui ont à gérer des fonds. Pierre Genest, qui a présidé le Fonds de Solidarité au début des années 2000, disait qu’une de ses réussites avait été de faire accepter l’expression « Faire de l’argent » lors des réunions du conseil d’administration…

On ne s’étonnera donc pas des froncements de sourcils qui apparaissent quand vient le temps d’analyser la place qu’a prise l’économie durant la campagne - ou celle qu’on pense qu’elle a prise. Ce serait comme un mal nécessaire, qu’on évoque du bout des lèvres puisqu’on ne plus l’éviter. Mais tant que ce sera le cas, tant qu’on tournera autour du pot, on laissera en même temps aux autres toute la latitude pour aller piger dedans, à nos dépens. 

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