État de santé inquiétant pour le docteur cuivre, et donc pour l'économie

Publié le 14/01/2015 à 17:59

État de santé inquiétant pour le docteur cuivre, et donc pour l'économie

Publié le 14/01/2015 à 17:59

On appelle souvent le cuivre le « docteur cuivre ». En théorie, son état de santé reflète l’état de l’économie. Comme outil de diagnostic, il n’aurait pas son pareil.

Si c’est le cas, on peut légitimement s’inquiéter de la condition actuelle de l’économie globale.

Il n’y a pas que le pétrole qui traverse une mauvaise passe.

Après une chute de 6 % la veille, le prix du cuivre a poursuivi sa descente, mercredi, pour dégringoler à un niveau qu’on n’avait pas vu depuis 2009, au cœur de la récession. Le fait que la Banque Mondiale vienne d’abaisser ses prévisions de croissance pour l’économie mondiale en 2015, de 3,4 % à 3 %, n’a pas aidé. Pas plus que le fait que cette révision soit en partie basée sur une évaluation plus sobre de l’économie chinoise, dont on pensait insatiable l’appétit pour les métaux de base.

Sur les marchés mondiaux, il se vendait mercredi 2,50 la livre, en recul de 40 % quant à un sommet récent de 4,20 à l’été 2012. Depuis, sa tenue avait été erratique, mais la tendance était à la baisse. Le repli des derniers jours est quand même plus brutal.

Dire qu’il n’y a pas si longtemps, les voleurs s’acharnaient sur les couvercles des trous d’homme et sur les fils de cuivre, souvent au péril de leur vie, tellement ils y voyaient une source de profit rapide… Il doit y avoir moins de risques pour les postes d’Hydro-Québec ces temps-ci.

Cette pression sur le cuivre signale des jours tout aussi difficiles pour le fer, entre autres. C’est de mauvais augure pour les projets miniers du Nord du Québec même si le prix des métaux de base va finir par remonter. Mais à court terme, les pronostics ne sont pas encourageants malgré quelques variations. Par exemple, le nickel et l’aluminium se portaient mieux, récemment, et on connaît leur importance dans le paysage québécois. Reste maintenant à voir si ce coup de semonce de la Banque Mondiale va finir par les affecter eux aussi.

Les yeux vont maintenant se porter vers l’Europe, le principal marché de la Chine. Ses problèmes lui ont valu le surnom peu flatteur d’«enfant malade» de l’économie mondiale. Ils sont également devenus un boulet pour une reprise qu’on voyait pourtant poindre ailleurs.

Si l’Europe finit par montrer des signes de convalescence, et certains indices le laissent entendre malgré les tensions politiques, cette morosité généralisée pourrait finir par se dissiper, tout au moins plus tard en 2015. Sinon, le docteur cuivre aura la mise grise pour encore un bon moment. 

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