En attendant le grand jour vert, pourquoi bouder notre pétrole?


Édition du 18 Avril 2015

En attendant le grand jour vert, pourquoi bouder notre pétrole?


Édition du 18 Avril 2015

Les hydrocarbures n'ont pas la cote au Québec. Quand ils ne servent pas de prétexte aux grèves étudiantes, ils sont décriés sur la place publique, comme lors de la manifestation écologiste du 11 avril à Québec. Juste avant, 200 personnalités de différents milieux avaient signé le «Manifeste pour un élan global», en demandant que cessent les projets d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures au Québec.

Ne reste plus qu'à associer de tels projets au Grand Satan.

Pourquoi, au Québec, faut-il absolument tomber dans l'excès lorsqu'il est question de modifier le cours des choses ? Pourquoi cette frénésie de tout cataloguer en blanc ou noir ? Pourquoi ne pas opter pour une stratégie qui prône la mise au rancart graduelle de ces énergies mal aimées au fur et à mesure que d'autres solutions deviendront vraiment intéressantes ? Et pourquoi cette répugnance à accepter que les ressources québécoises soient valorisées ?

Rappel : il en coûte annuellement 11 milliards de dollars pour importer le pétrole que nous utilisons. Ce pétrole nous arrive d'abord des États-Unis, mais aussi d'autres pays comme l'Algérie, l'Angola et l'Azerbaïdjan. Pas toujours des modèles de démocratie, vous en conviendrez.

Et puisque les opposants au pétrole des sables bitumineux albertain le qualifient de «sale», soulignons qu'il est plus facile de nettoyer le pétrole que de nettoyer des régimes politiques pas très propres. Mais c'est une autre histoire.

Puisqu'il est naïf, voire illusoire, de croire qu'on pourra se passer du pétrole dès demain, utiliser celui qui demeure enfoui dans notre sous-sol au lieu d'expédier des milliards de dollars ailleurs dans le monde paraîtrait sensé. Ce qui ne signifierait pas pour autant le report aux calendes grecques d'un modèle de société misant surtout sur l'électricité ; mais cette conversion ne peut être instantanée. C'est un bon cas d'étapisme... avec une cible réaliste.

Cependant, les anti-hydrocarbures ne veulent rien savoir. Il faut mettre fin à tous les projets québécois, disent-ils, même ceux qui n'en sont qu'à l'étape de l'exploration. C'est dire à quel point cette opposition est dogmatique. S'il s'avérait que l'extraction d'une ressource comportait des risques sérieux et immédiats, mieux vaudrait évidemment ne pas y toucher. Mais comment savoir ce qu'il en est si on ne peut même pas l'inventorier ?

Autrement dit, que le pétrole et le gaz québécois soient conventionnels, pris dans la roche ou obtenus en faisant macérer du gazon, c'est «non». On ne veut même pas savoir.

J'aimerais bien connaître les moyens de transport que les milliers d'opposants ayant défilé dans les rues de Québec le 11 avril ont utilisés pour se rendre dans la ville. Quelques-uns possèdent probablement une voiture électrique. D'autres, une hybride, mais ils ont quand même dû faire le plein en route. Et pour voyager en train, en minibus ou en autocar, on a également dû s'en remettre au diesel ou à l'essence.

À la une

Nvidia dévoile une «superpuce» beaucoup plus performante

Mis à jour à 18:14 | AFP

«Je voudrais vous présenter une très, très grande GPU.»

Bourse: Nvidia a pulvérisé les attentes, mais quelle sera la suite?

23/02/2024 | Denis Lalonde

BALADO. Après un gain d'environ 240% sur un an, est-il trop tard pour investir dans le titre de Nvidia?

Apple en discussion pour adopter l'IA de Google dans ses iPhone

13:39 | AFP

Apple pourrait intégrer le système d'intelligence artificielle interactive Gemini AI sur ses appareils.