Premier jour de la rentrée parlementaire à Ottawa, et déjà on doit comprendre que le gouvernement fédéral n'aura d'autre choix que de venir piger plus profondément dans nos poches.

Ici aussi, répond l'écho à Québec : les hausses de tarifs sont inévitables.

Conclusion ? Même si les firmes spécialisées (Morneau Sobeco, Watson Wyatt, etc.) prévoient le retour des hausses salariales en 2010, les gains vont être mangés par les frais plus élevés qui nous attendent au coin de la rue.

Le déficit fédéral gonfle à chaque annonce du ministre des Finances Jim Flaherty. Il serait maintenant de 56 milliards $ pour l'année en cours. Or, le fédéral est prêt à bonifier le régime d'assurance-emploi de près d'un milliard $. Qui va payer pour ? Les travailleurs et les employeurs.

Le régime de rentes du Québec a perdu près de 25 % de son actif, et le ministre Sam Hamad a déjà laissé entendre un relèvement du taux de cotisation et/ou une augmentation du montant maximal sur lequel les cotisations sont prélevées.

Le régime d'assurance-parentale québécoise est populaire, mais coûteux. Il va falloir renflouer la caisse. Idem pour la CSST.

C'est pourquoi Québec nous prépare actuellement à une augmentation de la TVQ, et la hausse viendra rapidement neutraliser la baisse de 2 % que le gouvernement Harper avait consentie sur la TPS. Imprudemment, disait-on à l'époque. Mais on s'y était habitué.

Au moins, notre économie a surnagé et le pertes d'emploi, ici, n'ont pas été aussi sévères qu'aux États-Unis. L'assiette fiscale, comme on l'appelle, est encore large. Mais il est sûr et certain que les gouvernements vont venir piger dedans. C'est ça ou des réductions massives de services et d'avantages. Entre les deux maux, je ne sais pas lequel est le moindre...