Ce ne sera peut-être pas la catastrophe appréhendée.
Les touristes ont débarqué en masse pour la semaine du Grand Prix, à Montréal, et ils ont dépensé de gros dollars. Les restaurants et bars du centre-ville étaient pleins.
À l'autre bout du Québec, on apprend que la saison touristique a commencé plus tôt que prévu à Percé et qu'on s'attend à une très bonne année.
Pourtant le dollar canadien a rarement été aussi fort face au dollar américain (97 cents) et à l'euro (80 cents, en date de lundi matin). Théoriquement, sa vigueur devrait refroidir les touristes étrangers tout en incitant les gens d'ici à voyager à l'extérieur. Comment se fait-il, donc, qu'il y ait autant de monde chez nous ? Je vois au moins trois explications.
Premièrement, si on offre un produit de qualité, les touristes vont venir. Et l'industrie touristique d'ici a relevé son jeu après avoir ronronné pendant des années. Ce n'est pas que la FI, mais de meilleurs hôtels, restaurants, festivals et produits de toutes sortes.
Deuxièmement, le coût de la vie demeure relativement abordable ici quand on compare à ce qu'il en coûte de voyager à l'étranger, huard fort ou pas. On peut encore s'en tirer à bon marché..
Et troisièmement, à part pour les aventuriers avides de sensations, la Grèce, la Thaïlande et autres pays en difficulté vont attirer moins de visiteurs cet été. Il n'est jamais agréable de se retrouver au milieu de grèves ou de manifestations. Or, malgré quelques grondements, la vie est paisible, ici. Sur la carte planétaire, nous sommes plutôt plattes. Dans ce cas-ci, c'est un avantage réel.
Il va quand même falloir être vigilants et imaginatifs, mais il se pourrait bien que le déclin annoncé de notre industrie touristique ne soit rien d'autre qu'une rumeur, après tout...