Des prix amochés pour le brut, la nouvelle norme

Publié le 29/11/2014 à 16:12

Des prix amochés pour le brut, la nouvelle norme

Publié le 29/11/2014 à 16:12

Photo: Shutterstock

La dernière semaine de novembre a vu les prix du pétrole brut s’écraser : plus de 10 % de baisse, et on ne sais pas encore où et quand va se terminer cette course vers le fond. Depuis leurs récents sommets de juillet, tant le cours du West Texas Intermediate (la variété américaine) que celui du Brent (le pétrole de référence au Québec) se sont effondrés de près de 45 %.

Pourquoi ? Tout simplement parce que l’offre excède maintenant largement la demande. Les états membres de l’OPEP ne s’entendent pas sur une réduction de la production, tandis que d’autres, comme la Russie et les Etats-Unis, continuent d’en extraire à plein régime de leur sous-sol.

Et ce déséquilibre qui pousse les prix vers les profondeurs n’est pas un phénomène temporaire, s’il faut en croire des analyses venues d’un peu partout sur la planète.

Il y a quelques jours, par exemple, l’analyste Michael Wittner, de la Société générale, évoquait ni plus ni moins qu’une ère totalement différente pour le pétrole… dans la mesure où ce sont dorénavant les consommateurs qui ont le gros bout du bâton. Tant des pays comme la Chine ou la France que des industries comme celle du transport ont bien des raisons de se réjouir, parce ce que ces prix déprimés vont de traduire par des économies substantielles. Et la Chine, traditionnellement en demande toujours accrue, vient de mettre le frein sur ses importations.

Les producteurs, eux risquent d’avoir la mine basse pour un bon moment. Et on peut déjà se demander quel sera l’impact sur les finances canadiennes. Déjà, l’Alberta se dit forcée de revoir ses prévisions de revenus. Le gouvernement fédéral, qui se réjouit déjà de ses surplus budgétaires retrouvés (+ 400 millions $ en septembre), aurait lui aussi tout intérêt à être prudent dans ses projections.

Il n’y a pas encore péril en la demeure, mais les excédents ronflants qu’on anticipait il y a à peine quelques mois pourraient être passablement plus chiches. Et la Bourse de Toronto va elle aussi souffrir, tout comme les investisseurs qui ont mis de leurs espoirs, et de leurs dollars, sur les titres pétroliers.

À la une

À surveiller : Banque TD, Marché Goodfood et Lion Électrique

Que faire avec les titres de Banque TD, Marché Goodfood et Lion Électrique? Voici quelques recommandations d’analystes.

Le Congrès américain envisage à nouveau une interdiction de TikTok

Il y a 9 minutes | AFP

Cette proposition de loi a été vivement critiquée par TikTok.

Bourse: Wall Street tente une ouverture dans le vert

Mis à jour il y a 57 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto ouvre en hausse.