De tuile en tuile pour Bombardier et des chicanes à prévoir

Publié le 31/01/2015 à 14:40

De tuile en tuile pour Bombardier et des chicanes à prévoir

Publié le 31/01/2015 à 14:40

Scandale potentiel en Corée du Sud, arrêt de la production de l’avion d’affaires Learjet 85 aux Etats-Unis, rentabilité affaiblie, analystes de plus en plus suspicieux, la compagnie fait face à des vents contraires.

Et localement, on vient d’apprendre avec consternation que la production des nouvelles voitures du métro de Montréal, à l’usine de La Pocatière, allait être suspendue pour six mois (au moins).

Les usagers vont inévitablement en pâtir, eux à qui on promet depuis des lunes le renouvellement des antiques voitures originales du métro qui auront bientôt 50 ans. Les investisseurs aussi : le titre, déjà léthargique, a plongé la semaine dernière sous les 3 dollars. Pour une entreprise qui engrange environ 20 milliards $ de revenus par année, c’est misérable. Les profits ne suivent simplement pas et les analystes s’inquiètent de l'état de ses liquidités.

Les investisseurs à bout de patience peuvent toujours larguer leurs actions. Mais les utilisateurs des produits de Bombardier, eux, n’ont d’autre choix que de vivre avec les hauts et les bas de l’entreprise.

Qu’est-ce qui faut défaut pour les voitures de métro ? Un sérieux retard dans la livraison d’un élément essentiel, le système de contrôle automatisé et de protection des trains. Malgré la présence d’opérateurs à bord, le métro de Montréal est fortement automatisé. Mais on doit s’assurer, par exemple, qu’une rame de ne parte pas d’une station si celle qui la précède se trouve toujours, elle, au quai suivant. C’est entre autres ce qu’assure le système en question.

Or, le sous traitant qui doit le fournir, la firme italienne Ansaldo (filiale d’Alstom) accumule les retards. Déjà, en octobre dernier. Bombardier annonçait un délai de quatre mois du fait des carences de livraison. Le délai atteint maintenant six mois, et on a décidé de suspendre la fabrication des voitures à La Pocatière pour ne pas être enseveli sous des inventaires qu’il faudrait entreposer. Environ 150 employés seront temporairement mis à pied et placés sur une liste de rappel.

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