D'autres minéraux prometteurs au Québec


Édition du 03 Octobre 2015

D'autres minéraux prometteurs au Québec


Édition du 03 Octobre 2015

Ça commence à devenir franchement inquiétant. L'industrie minière mondiale va de secousse en secousse. La dernière en date a touché la géante anglo-suisse Glencore en début de semaine. Son action a piqué du nez à la Bourse de Londres, perdant 25 % de sa valeur le 28 septembre, pour chuter à 70 pence (1,40 $ CA).

Glencore avait acheté en 2013 un autre vaste conglomérat, Xstrata, et s'était endettée pour y parvenir. Le secteur nageait alors en eau trouble, mais on était loin de s'imaginer qu'il peinerait autant.

Lundi, le cours du cuivre a dégringolé à des niveaux qu'on n'avait pas vus depuis la crise de 2008, tandis que celui du zinc tombait à son plus bas en cinq ans. Or, il s'agit de métaux stratégiques pour Glencore au Québec, qui produit du cuivre à sa mine de Raglan et en raffine à la Fonderie Horne, de Rouyn-Noranda, tandis qu'elle extrait du zinc de sa mine de Matagami.

Ses difficultés reflètent celles qu'éprouve le secteur des ressources - y compris le pétrole - et font surgir beaucoup de questions quant à la santé de l'économie canadienne. C'est précisément dans ce climat plus que morose que s'est déroulée, le vendredi 25 septembre, la huitième édition d'Objectif Nord, ce grand rendez-vous périodique organisé par le Groupe Les Affaires pour faire le point sur les projets jadis regroupés sous l'appellation «Plan Nord». Il fallait y croire pour tenir à nouveau ce forum... Et vous savez quoi ? Les quelque 170 participants en sont sortis revigorés.

En fait, s'il y avait une morale, c'est qu'il ne faut pas tout mettre dans le même panier. Oui, les métaux dits industriels traversent une mauvaise passe. Mais le sous-sol du Québec est riche d'une vaste gamme de minéraux. Et tous ne sont pas soumis à la même dictature des cycles. En fait, pour certains, les temps sont plus propices que jamais.

On savait déjà, par exemple, que les travaux avancent rondement à la mine Renard, de Stornoway, qui devrait livrer ses premiers diamants en 2016. Mais lors de l'événement du 25 septembre, l'attention s'est portée sur des ressources hautement stratégiques dans le contexte actuel, des ressources assez abondantes au Québec pour envisager leur exploitation. Nommément, du graphite et des terres rares.

Pourquoi ? Parce que ce sont des minéraux pour lesquels la demande croît du fait de leur utilisation dans les appareils électroniques et les véhicules à propulsion électrique. Pensez aux téléphones mobiles et à l'électrification des transports... Voilà deux domaines qui sont loin d'être en crise, et auxquels des minières québécoises pourraient bientôt contribuer.

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