Chômage: les jeunes, les grands perdants

Publié le 03/02/2012 à 13:14, mis à jour le 03/02/2012 à 15:42

Chômage: les jeunes, les grands perdants

Publié le 03/02/2012 à 13:14, mis à jour le 03/02/2012 à 15:42

BLOGUE. Ce n’est pas le désastre européen mais le chômage frappe durement les jeunes au Canada.

Voilà une des données qui n’attirent pas nécessairement pas l’attention au premier coup d’œil, lorsque paraît L’enquête sur la population active de Statistique Canada, mais elle devrait nous faire davantage réfléchir.

Dans le plus récent bulletin publié vendredi et qui porte sur le bilan de l’emploi en janvier, on a noté que la vilaine tendance au déclin qui affligeait le Québec depuis le mois d’octobre s’est enfin inversée. Au net, 10  000 emplois se sont ajoutés ici le mois dernier, alors que nous en avions perdu quelque 55 000 en octobre, novembre et surtout décembre.

PLUS : Québec : le chômage repart en baisse

Pris dans son ensemble, le pays a fait du surplace, sans perdre de ses acquis. C’est bien. Mais ce qui l’est moins, c’est la variation qu’on observe partout à travers le pays dans les secteurs d’activité. L’emploi recule dans des domaines stratégiques. « En janvier, les services professionnels, scientifiques et techniques comptaient 45 000 travailleurs de moins », peut-on lire. Puis, « l'emploi dans le secteur de la finance, des assurances, de l'immobilier et de la location a diminué pour le cinquième mois consécutif, en baisse de 23 000 en janvier. »

On constate des améliorations du côté de la culture et des loisirs, tant mieux, et aussi dans le domaine des « services personnels et domestiques. » D’accord. Mais lorsque votre effectif scientifique et technique décline, ce n’est pas bon signe.

Un autre phénomène devrait nous inquiéter : la hausse graduelle et pernicieuse du chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans. Il est passé de 14 % en août 2011 à 14,5 % en janvier 2012. Un jeune sur sept qui veut travailler est sans emploi. C’est deux fois la moyenne nationale.

Nous sommes loin de la France à 24 %, de l’Irlande à 30 % de la Grèce à 43 %, ou de la pathétique Espagne à 47 %. Mais c’est quand même beaucoup.

PLUS : Quelles carrières d'avenir pour les jeunes ?

Pourtant, qu’est-ce qui fait les manchettes quotidiennement ces temps-ci ? Les problèmes de caisse de retraite. Le possible report de l’âge où seraient versées les « pensions de vieillesse » - ce qui n’arrivera pas, le cas échéant, avant plusieurs années.

Bref, des préoccupations de baby-boomers. On entend même dire « Le tour des jeunes viendra bien assez vite avec tous les départs prévus à la retraite. » Autrement dit, leur chance va tourner le jour où nous serons vraiment trop vieux et usés.

Ce n'est pas précisément une politique de grande ouverture... Et vous vous étonnez qu’ils s’impatientent ?

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