Philippe Couillard. (Photo: LesAffaires.com)
Une hirondelle ne fait pas le printemps, et un mois d’avril misérable ne fait pas l’année. Mais disons que le gouvernement Couillard aurait certainement préféré commencer son mandat sur une note plus joyeuse.
Selon Statistique Canada, le Québec a perdu 32 000 emplois en avril, dont 23 000 à temps plein. En fait, les données sont même pires puisque le bilan inclut une perte de 26 200 postes dans le secteur privé, ce qui est plus qu’inquiétant, et d’un recul de 9 100 dans le secteur public. Mais on compte aussi 3 300 travailleurs indépendants de plus… dont certains ont dû décider de se débrouiller par eux-mêmes faute d’avoir pu se trouver un emploi salarié.
Oui, il y a eu la météo désolante de ce satané début de printemps, qui n’a pas aidé. Le domaine de l’hébergement et de la restauration en a notamment souffert. Mais il n’a pas fait plus beau en Ontario, qui s’en tire malgré tout avec un gain appréciable de 17 600 emplois. Au final, le pays en aura globalement perdu 29 000.
Officiellement, le taux de chômage n’a pas bougé au Québec (7,6 %), mais c’est seulement parce que la population active, qui détient un emploi ou qui en cherche un, a diminué. Rien de bien réconfortant.
Dire que lors de la dernière campagne, le parti libéral disait viser la création de 250 000 emplois en cinq ans… ce qui ne sera pas facile à réaliser. Nous pourrions toujours être aspirés dans le sillage de la croissance économique du Canada, pour laquelle les prévisions sont revues à la hausse les unes après les autres. Mais le Québec fait face à de gros défis.
Confronté à l’état pathétique des finances publiques, Québec a déjà annoncé des couleurs austères. On ne peut donc pas s’attendre à de gros investissements publics cette année.
