On s’en doutait, il n’y a pas eu d’annonces renversantes lors de la présentation du deuxième budget Leitao. Une fois tout considéré, c’est essentiellement un rapport d’étape et on donne rendez-vous l’an prochain quand de vraies nouvelles mesures devraient commencer à s’appliquer (baisse graduelle de la contribution santé, etc.)
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Mais il faudra que les astres soient bien alignés.
Miser sur une croissance de 2 % du PIB québécois en 2015 pour accumuler davantage de revenus ? Bonne chance. On se situait autour de 1,5 % en 2014. Il faudra vraiment que les exportations québécoises prennent de l’envol pour atteindre le niveau souhaité. Mais dans les circonstances, c’est là une projection relativement conservatrice, qui pourrait être atteinte.
Pour le reste, rien ne se perd, rien ne se crée. Encore que dans les secteurs de l’éducation et de la santé (surtout lui), il faudra composer avec des hausses de financement qui ne compensent même pas les celles, fondamentales, des coûts du système. Inévitables réductions de services à prévoir.
Mais lorsque le service de la dette (ce qu’il nous faut rembourser d’année en année) représente honteusement 12 % de votre budget, tout juste après celui de la santé et de l’éducation, il est impératif de chercher à l’alléger. La carte de crédit gouvernementale est pleine.
Il y a quand même quelques secteurs qui vont respirer plus à l’aise à la suite du dépôt de ce budget.