Au moins, voici une histoire qui finit bien (apparemment)

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Décembre 2014

Au moins, voici une histoire qui finit bien (apparemment)

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Décembre 2014

Une couverture du magazine Les Débrouillards. (Image: lesdebrouillards.com)

Le magicien Luc Langevin vient de réussir un des plus beaux coups de sa carrière.

Il vient de faire disparaître une décision aberrante qui coupait les vivres aux organismes de promotion de la science au Québec !

Celui qui a été à quelques reprises porte-parole national des Expo-sciences québécoises n’était pas le seul à protester : des milliers de personnes déploraient, depuis le vendredi 12 décembre, l’annonce de la suppression des subventions gouvernementales aux organismes de loisir scientifique. Ce retrait mettait en péril autant les Expo-sciences que la pérennité du mouvement des Petits Débrouillards, acclamé ici comme à l’international.

Puis, le dimanche 14 décembre, coup de théâtre : devant la montée de ce mécontentement venu de tous les milieux et de tous les partis confondus, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, Jacques Daoust, a fait savoir dans un communiqué laconique qu’il ne retenait pas « les orientations proposées par son ministère en ce qui concerne l’appui aux organismes de soutien à la culture scientifique ».

Il le fallait. C’était une honte, et elle mettait dans une drôle de position le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, qui venait d’affirmer que les gens contestant la compression des dépenses publiques faisaient preuve de courte vue. Il se serait fait dire d’ajuster ses propres lunettes si le gouvernement auquel il participe avait fait preuve de myopie en maintenant sa décision de laisser les Petits Débrouillards et consorts se débrouiller tout seuls.

Il a pourtant été démontré que les enfants s’intéressent spontanément à la science lorsqu’on la leur présente comme un jeu. Sans même s’en rendre compte, ils apprennent tout en s’amusant. Et des passionnés travaillent depuis des décennies à stimuler leur intérêt à coup d’Expo-sciences et d’autres manifestations reconnues et applaudies partout sur la planète. C’est une contribution inestimable à une société qui veut assurer son avenir.

Mais quelqu’un d’insensé dans le labyrinthe gouvernemental avait décrété l’annulation de l’ensemble des subventions accordées au Conseil de développement du loisir scientifique (responsable des Expo-sciences), aux Publications BLD (qui éditent entre autres le populaire magazine Les Débrouillards) et à l’Agence Science-Presse, unique dans le monde francophone et qui propose des textes publiés d’un bout à l’autre du Québec.

Tout ça pour épargner globalement, si on fait le calcul, la prodigieuse somme de 650 000 $ par année, c’est-à-dire à peine deux fois ce qu’il en a coûté pour le réaménagement du bureau de Jean D’Amour, le député de Rivière-du-Loup. Incohérence, dites-vous ? Avec, en plus, la consternation d’entendre un sous-ministre à l’Économie déclarer : « La promotion de la science ne fait plus partie des priorités du gouvernement ». Invraisemblable.

Le père Noël n’existe peut-être pas, mais le Professeur Scientifix, emblème des Débrouillards, est bien réel. Le gouvernement libéral voulait l’expédier au musée. Pire qu’une erreur, c’était là une manifestation d’ignorance tout autant que d’inconscience.

Le ministre Daoust dit maintenant vouloir revoir les « scénarios de financement » de ces organismes. Espérons qu’il ne soit pas en train d’imaginer quelque stratagème pour faire avaler cette amère pilule d’une autre manière.

Oui, il est impératif de redresser progressivement les finances publiques du Québec, mais compromettre les rêves des jeunes attirés par les sciences et les technologies n’est certes pas la meilleure façon d’y parvenir.

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