C’est presque trop beau pour être vrai… mais on peut juste espérer que l’embellie soit réelle et qu’elle se prolonge.

Le bilan du marché du travail pour novembre, tel que compilé par Statistique Canada, attribue la médaille d’or au Québec en matière de création nette d’emplois. Qui plus est, ce sont essentiellement des emplois à temps plein, qui avaient dangereusement tendance à disparaître depuis le début de l’année.

En détail, le Québec aurait donc vu apparaître 19 600 nouveaux emplois en novembre, ce qui est déjà réconfortant ; et ça l’est encore davantage si on regarde ce sommaire de plus près, puisqu’il repose sur un gain de 29 200 emplois à temps plein couplé à un recul de 9 600 emplois à temps partiel.

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Au niveau national, le portrait est nettement moins rose, puisqu’il présente un perte nette de 10 700 emplois. C’est en Ontario que la chute a été la plus brutale (- 33 900), alors que l’économie y montrait des signes de reprise soutenue depuis plusieurs mois. Le choc est douloureux. Mais de ce côté-ci de l’Outaouais, dans les faits, le marché du travail vient de stopper l’hémorragie qui l’affaiblissait.

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Faut-il conclure à un véritable redressement au Québec ? Il convient d’être prudent.

Un mois ne fait pas une année et les annonces récentes de fermeture d’usines, de mines ou de commerces ne sont pas réjouissantes. Paradoxalement, c’est dans le secteur des ressources naturelles que les gains les plus solides ont été enregistrés en novembre à l’échelle du pays. Le commerce de détail, lui, a souffert, et ce n’est guère surprenant avec les misères que le milieu connaît depuis plusieurs mois.

Il faudra maintenant attendre la prochaine lecture, pour décembre, pour découvrir si ces observations sont fondées ou non, compte tenu de la marge d’erreur dans ce type d’enquête.