Trop d'investisseurs laissent dormir leurs liquidités

Publié le 17/09/2014 à 09:46

Trop d'investisseurs laissent dormir leurs liquidités

Publié le 17/09/2014 à 09:46

Photo: Shutterstock

Un grand nombre d'investisseurs possèdent une proportion élevée de leur portefeuille en liquidités et en placements à court terme. Or, des solutions de rechange existent pour bonifier le rendement ou initier un placement de façon avisée, malgré les taux très faibles sur les liquidités et des marchés en progression constante. 

On peut débattre longtemps de la pertinence des politiques monétaires accommodantes un peu partout dans le monde développé, du moment des hausses de taux éventuelles que tous les «experts» anticipent, ou de l'effet qu'auront ces hausses sur les principales catégories d'actif que sont les actions et les obligations.

Entretemps, la ligne «Liquidités et placements à court terme» représente une pondération de 25% en moyenne dans les portefeuilles des investisseurs selon les dernières données compilées par UBS à travers le monde. Rares sont les investisseurs dont le profil de risque justifie un poids aussi élevé.

Conséquences néfastes

Chacun aura une série de raisons, toutes meilleures les unes que les autres, pour expliquer le bien-fondé de cette surpondération. Il demeure qu'au cours des cinq dernières années, cette décision a eu des conséquences fort néfastes sur la performance des portefeuilles.

D'un côté, le coût d'opportunité associé à l'allocation en liquidités plutôt qu'aux actions ou aux obligations s'est avéré particulièrement onéreux (rendements anémiques sur les cinq dernières années par rapport au quasi-doublement des indices d'actions mondiales et d'obligations à haut rendement).

De l'autre, les liquidités ont vu leur pouvoir d'achat s'éroder comme un château de sable par marée montante. Aux États-Unis, la valeur réelle (ajustée pour l'inflation) des liquidités a fondu de plus de 10% depuis 2009. Des taux de rendement essentiellement nuls pour plusieurs mois encore, combinés à une inflation anticipée dépassant les 2%, ne feront qu'amplifier le manque à gagner.

Cela étant, avec des marchés boursiers vaguant de sommet en sommet et des taux d'intérêt qui finiront bien par monter, plombant par le fait même le marché obligataire, la décision de déployer ces liquidités n'est facile ni à prendre ni à mettre en place. Malgré tout, si on fait son deuil de l'opportunité manquée et qu'on ne regarde que vers l'avant pour identifier la meilleure façon de faire travailler cet argent, plusieurs indicateurs demeurent encourageants:

Ce que doit faire l'investisseur avisé

À propos de ce blogue

Au fil des ans, Pierre a conseillé un large éventail d'investisseurs privés et institutionnels, y compris des familles fortunées, des fondations et des fonds de pension sur la saine gestion de leurs actifs. Au-delà de sa connaissance approfondie des marchés financiers, des stratégies d'investissement et de la construction de portefeuille, il a développé une expertise plus particulière en matière de conseil aux investisseurs sur l'utilisation de stratégies de placement non traditionnelles et d'investissements internationaux. Le mandat de ce blogue est donc d'aiguiller les lecteurs dans l'exploration de pistes paraissant inhospitalières à première vue, mais pouvant mener à des expériences très gratifiantes lorsqu'on sait s'y orienter. Pierre est titulaire d'un MBA, porte les titres de Chartered Financial Analyst (CFA) et Chartered Alternative Investment Analyst (CAIA), et est également Fellow de l'Institut canadien des valeurs mobilières et de l'Institut des banquiers canadiens. Il travaille pour UBS (Canada) à titre de gestionnaire privé senior.

Pierre Czyzowicz