Le Blanc - Titres à dividendes élevés : des risques insoupçonnés

Publié le 16/12/2012 à 12:59, mis à jour le 17/12/2012 à 12:07

Le Blanc - Titres à dividendes élevés : des risques insoupçonnés

Publié le 16/12/2012 à 12:59, mis à jour le 17/12/2012 à 12:07

Quelques indices de danger

À mon avis, plusieurs titres canadiens offrant des taux de rendement élevés en dividendes représentent des risques importants et peut-être insoupçonnés pour les investisseurs. On a vu précédemment avec Poseidon Concepts (PSN, Toronto) ce qui pouvait advenir à un titre qui coupe un dividende qui était anormalement élevé (le titre a perdu près de 80 % de sa valeur boursière en près d’un mois). Voici quelques indicateurs qui pourraient vous mettre la puce à l’oreille quant au risque qu’une de vos entreprises suive le chemin de Poseidon :

1- Le ratio de couverture du dividende. À long terme, une entreprise ne peut verser en dividendes plus que ce qu’elle ne fait en profits. Le ratio de dividende compare le dividende annuel par action aux profits annuels par action. Si ce ratio surpasse 100 % depuis quelques années, il y a lieu de se poser des questions sur la viabilité du dividende.

2- Le ratio dette nette-avoir. Une société qui s’endette pour verser des dividendes élevés devra un jour ou l’autre couper son dividende ou lever du capital additionnel en émettant de nouvelles actions. Un ratio dette totale-avoir de plus de 1,0 commence selon moi à être élevé pour une entreprise qui verse la grande partie de ses profits en dividendes (c’est le cas de Groupe Colabor).

3- Un rendement en dividende qui paraît anormalement élevé. Le marché boursier n’est généralement pas dupe. Lorsque les investisseurs jugent que le dividende d’une entreprise est insoutenable, ils auront tendance à ignorer le dividende et à évaluer le titre en fonction de ses profits. Un titre comme CML Healthcare (CLC, Toronto) offre par exemple, un rendement en dividendes de 11,5 %. Il me paraît évident que le marché boursier anticipe une coupure.

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