La Caisse, partenaire de nos entreprises

Publié le 14/10/2017 à 11:00

La Caisse, partenaire de nos entreprises

Publié le 14/10/2017 à 11:00

La Caisse achètera près de 11,4 millions d'actions de Couche-Tard. (Photo: Charles Desgroseilliers)

BLOGUE INVITÉ. Personnellement, je trouve qu’on a trop peu souvent de choses positives à dire. Et lorsqu'on pourrait émettre des commentaires favorables, on préfère souvent se taire. Or, je trouve que la Caisse de dépôt et placement du Québec fait un excellent travail auprès de nos plus importantes entreprises boursières québécoises. Voilà, c'est dit!

Voici quelques exemples de transactions que la Caisse a effectuées au cours des dernières années qui appuient mon opinion:

Metro a annoncé qu'elle vendra la plupart de ses actions d'Alimentation Couche-Tard. Des quelque 32 millions d'actions de Couche-Tard que Metro détient, près de 11,4 millions seront acquises par la Caisse, le même nombre sera vendu à des investisseurs par deux grandes banques et près de 4,2 millions seront rachetées par Couche-Tard.

À mon avis, avec ce placement, la Caisse effectue un bon investissement à long terme, en plus de faciliter le financement par Metro de son acquisition à venir de Jean Coutu.

Je ne connais pas tous les placements que la Caisse a réalisés au cours des dernières années dans des sociétés québécoises, mais je peux à tout le moins parler d’un investissement qu’elle a effectué dans une entreprise que nous détenions et détenons toujours dans nos portefeuilles – Groupe CGI.

En effet, en 2012, pour aider CGI à financer l'acquisition majeure de la société britannique Logica PLC pour la somme de 2,8G$, la Caisse avait investi 1G$ dans le capital-actions de CGI à un prix de 21,41$ l’action. La valeur du titre de CGI a plus que triplé depuis.

Je crois qu’on peut dire que l’intervention de la Caisse a aidé CGI à percer le marché européen avec force, tout en réalisant un excellent investissement pour ses déposants.

Je me souviens aussi qu’en 2010, lorsque Couche-Tard tentait de se porter acquéreur de la société américaine Casey's, elle avait obtenu de quelques grandes institutions canadiennes un engagement pour une ligne de crédit de 1,5G$, dont 200M$ de la Caisse. Finalement, la transaction convoitée par Couche-Tard n'a pas eu lieu, mais ses dirigeants savaient pouvoir compter sur la Caisse pour une acquisition future.

Je sais pertinemment que la Caisse a réalisé d'autres placements similaires au cours des dernières années. Je pense entre autres à celui qu'elle a fait dans le capital-actions de Genivar, maintenant nommée WSP Global. En 2012, la Caisse avait en effet acheté des actions de Genivar pour la somme de 98,5M$, à 24$ l’action, ce qui faisait d'elle un actionnaire de près de 15% des actions de la société de génie-conseil.

Le placement avait permis à Genivar d’acheter WSP Group, une société britannique, pour la somme de 442M$, et ainsi de devenir un acteur mondial de son secteur. Aujourd'hui, le titre de WSP vaut près de 52$.

Il y a quelques mois, la Caisse a investi 315M$US pour une participation de 21% dans Atlantic Broadband, la filiale américaine de Cogeco Communications, ce qui a permis à la filiale d'acquérir les réseaux de câblodistribution de MetroCast pour la somme de 1,4G$US et d'étendre ses activités à onze États américains.

Ces placements par la Caisse ont non seulement facilité la croissance de sociétés d'ici à l'international, ils ont aussi été payants pour la Caisse de même que pour les autres actionnaires des sociétés en question.

Je ne peux que la féliciter pour ces initiatives. De fait, au cours des cinq dernières années au 30 juin 2017, la Caisse de dépôt a enregistré un rendement annuel composé de 10,6%. C’est à mon avis excellent quand on tient compte d’un actif qui atteint 286,5G$ à ce jour.

Philippe Le Blanc, CFA, MBA

À propos de ce blogue

Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100+. Il est également l’auteur du livre Avantage Bourse et coauteur de La Bourse ou la Vie.

Philippe Leblanc
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