La montréalaise OMsignal lance ses vêtements intelligents

Publié le 08/05/2014 à 11:00

La montréalaise OMsignal lance ses vêtements intelligents

Publié le 08/05/2014 à 11:00

La startup montréalaise  OMsignal lance officiellement sa collection de vêtements intelligents qui permettent de mesurer et de pister en direct les biosignaux du corps humain 1.

En plus de s’être positionnée dans un des secteurs les plus porteurs du moment en technologie (les technologies vestimentaires ou ordinateurs portables), la petite société montréalaise de 22 employés fondée il y a deux ans et demi par Frederic Chanay et Stéphane Marceau a pour atout un réseau hors frontières bien établi et un potentiel de croissance extraordinaire.

Les fondateurs d'OMsignal souhaitent ancrer l’entreprise à Montréal, car la ville possède à leurs yeux tous les éléments nécessaires pour être le berceau mondial du secteur des technologies vestimentaires. Stéphane Marceau, que j’ai rencontré à l'occasion du lancement, vise à faire de sa startup une entreprise d’envergure internationale depuis la métropole.

Un second tour de piste
Avant de lancer leurs chandails techniques, les fondateurs d'OMsignal avaient déjà fait un tour de roue dans le secteur. Dès 2008, Frederic Chanay et Stéphane Marceau avaient la conviction que les technologies vestimentaires deviendraient le futur du secteur de la santé et du bien-être.

Ils avaient ainsi mis au point un prototype de bracelet intelligent qui contenait un accéléromètre et un senseur transmettant des données sur iPhone via Bluetooth. Malgré les appuis financiers qu’ils ont obtenus à l’époque, le produit n’a pas vu le jour. Concevoir et produire une pièce de vêtement technologique qui convertit les biosignaux du corps humain en données intelligentes et pertinentes s’est avéré un défi de taille.

Cela ne les a pas empêché de lancer, six ans plus tard, une première collection de chandails de compression sportif (“sport compression shirt”), axée sur la performance. Trois chandails destinés au conditionnement physique et un chandail dédié à la catégorie loisir/style de vie.

Le prix de 199$ comprend le boîtier, le chandail et l’accès au logiciel par l'entremise d'une application mobile. Le fonctionnement est simple: grâce à des senseurs intégrés, le chandail capte les biosignaux du corps, qui sont transmis via un petit boîtier au compte de l'utilisateur (disponible sur mobile), et qui permettent d’avoir une lecture en direct sa propre performance.

L’équipe d’OMsignal s’est penchée sur le développement de cas d’usage (ex. le contrôle de la respiration durant l’entraînement) pour se centrer sur les biosignaux de qualité tels que la pulsation et la variabilité cardiaques. Elle souhaite également se distinguer de la concurrence en allant au-delà des applications commerciales et produits de type “wearable” existants, qui mettent davantage l’accent sur la comptabilisation des distances parcourues ou sur la vitesse.

Du vêtement technique à l’eldorado des données
OMsignal a su développer les compétences pointues nécessaires à la conception et au développement des chandails techniques. Derrière la production de ses vêtements, quatre champs de compétences sont requis dans :
- le développement du logiciel pour capter, transmettre, analyser, prédire et afficher les données de ses usagers

- le “hardware”, ou le développement des composantes du boîtier

- le textile et la mode, qui intégrera à terme les senseurs à même la fabrication du tissu

- la science derrière le traitement des données des biosignaux, qui requièrent des connaissances médicales

Au-delà des vêtements techniques, ce sont les données provenant des biosignaux qui représenteront une voie de croissance importante pour OMsignal. Ses fondateurs imaginent un avenir proche où la norme sera de porter des vêtements intelligents pour différents usages (du conditionnement physique à la santé) qui sauront trouver leur pertinence dans le quotidien et qui, par leur utilisation accrue, contribueront à l’enrichissement des données et donc, à une pertinence toujours plus grande. Bref, un cercle vertueux alimenté par un “crowdsourcing” de données sur la santé et le bien-être.

Made in Montreal
Les fondateurs de la société ont fait le choix de s’établir à Montréal pour assurer leur croissance. L’entreprise a su attirer et embaucher des employés de calibre international. Mis à part la fonction marketing, qui est dirigée depuis San Francisco, toutes les équipes sont dans les bureaux du Vieux-Montréal.

Avec son héritage dans l’industrie du textile, la métropole a tout pour devenir la capitale mondiale des biosignaux :
- un bassin de compétences dans les secteurs du textile et de la mode

- un écosystème de startups en pleine effervescence

- un accès à des scientifiques de haut niveau, grâce à la force de son réseau universitaire

Longue vie donc à OMsignal, une entreprise qui saura certainement contribuer positivement à l’écosystème des start-ups à Montréal.

1 Définition de Wikipedia : «terme désignant toutes sortes de signaux électriques physiologiques qui peuvent être mesurés à partir des êtres vivants».

À la une

Bourse: nouveaux records pour le Dow Jones et le S&P 500 à Wall Street

Mis à jour à 17:10 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto est en hausse et les marchés américains sont mitigés.

À surveiller: Microsoft, Apple et Dollarama

Que faire avec les titres de Microsoft, Apple et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 28 mars

Mis à jour à 17:54 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.