La vie privée a toujours un impact sur le travail... Photo: DR
Oui, vous avez bien lu! Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler de sexe. Et d'argent. En fait, des deux en même temps.
Ça vous va? OK. Alors, accrochez bien votre tuque...
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Je suis en effet tombé sur une étude dont le titre m'a fait sourire - The effect of sexual activity on wages -, laquelle est signée par Nick Drydakis, professeur d'économie de l'Université Anglia Ruskin à Cambridge (Grande-Bretagne). Son but est on ne peut plus simple : regarder s'il y a la moindre lien entre l'activité sexuelle d'un employé et son salaire.
Fascinant, n'est-ce pas? On veut tous connaître la réponse à cette interrogation existentielle, si jamais il y en a une...
Pour s'en faire une idée, M. Drydakis s'est plongé dans une base de données dénommée la Greek Behavioural Study, qui compile toutes les informations recueillies chaque mois par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de la population grecque à propos de leur vie quotidienne (travail, loisirs, alimentation, santé, etc.). Il s'est concentré sur 7.500 foyers choisis au hasard pour la période de temps allant de janvier à décembre 2008, en ciblant deux données : l'activité sexuelle et les revenus de chaque personne sondée.
Résultats? Je vous les donne de ce pas :
> Le sexe, c'est payant. Ceux qui font l'amour plus de quatre fois par semaine gagnent en général un salaire 3,2% plus élevé que tous ceux qui se montrent moins actifs au lit (ou ailleurs); et ce, peu importe qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme. En revanche, ceux qui ne font jamais l'amour gagnent en général un salaire 1% moins élevé que tous les autres; avec cette caractéristique aggravante que si cette personne-là est mariée, son salaire est alors 1,3% moins élevé que tous les autres.
> Avantage aux 26-50 ans. Ceux qui figurent dans la tranche d'âges 26-50 ans se distinguent des autres par le fait qu'ils ont tendance à se montrer plus actifs sexuellement que les autres, et en conséquence, de toucher un salaire plus élevé qu'eux.
> Hétérosexuels comme homosexuels. Peu importe le sexe du partenaire avec lequel on fait l'amour, le résultat est toujours le même : plus on fait l'amour souvent, plus on a un salaire élevé (et inversement).
Comment expliquer un tel phénomène? M. Drydakis considère que l'activité sexuelle est un indicateur parmi d'autres de la santé physique et psychique d'une personne, à l'image de l'activité intellectuelle, ou encore de l'activité alimentaire. Du coup, plus cet indicateur est au beau fixe, plus on se sent bien dans sa vie, en particulier au travail. Et par suite, on se met tout naturellement à briller dans notre quotidien au bureau. Logique.
Voilà. Vous savez à présent ce qu'il vous reste à faire, si jamais vous souhaitez être mieux payé. Le mot d'ordre est simple : «Faites-vous plaisir!»
En passant, le dramaturge français Sacha Guitry disait, pince-sans-rire : «Ne faites jamais l'amour le samedi soir, car s'il pleut le dimanche, vous ne saurez plus quoi faire».
