Une promotion sans augmentation? C'est devenu la norme!

Publié le 12/06/2018 à 06:09

Une promotion sans augmentation? C'est devenu la norme!

Publié le 12/06/2018 à 06:09

Un phénomène qui concerne surtout les hommes... Photo: DR

Au Canada, un employeur sur deux (47%) offre couramment des promotions sans aucune augmentation de salaire. Ce qui correspond à un bond du simple au double en l’espace de sept ans puisque cette part était de 25%, en 2011. C’est du moins ce qui ressort d’un récent sondage mené par Office Team, une filiale de Robert Half, un bureau de placement spécialisé dans le secteur des professionnels de bureau et de l’administration.

À votre avis, quelle est la réaction des principaux intéressés ? Et d’ailleurs, comment vous réagiriez si, demain matin, votre boss vous faisait venir dans son bureau pour vous proposer une promotion dénuée d’augmentation salariale ? Accepteriez-vous sans discuter ? Tiqueriez-vous ? Diriez-vous carrément «non», de but en blanc ?

Eh bien, il se trouve qu'un professionnel sur deux (55%) reconnait que si cela lui arrivait il serait prêt à dire «oui». Plus précisément :

– Surtout les hommes. 59% des hommes sont ouverts à une telle promotion professionnelle. En revanche, c’est le cas pour 51% des femmes.

– Surtout les milléniaux. 62% des 18-34 ans sont disposés à dire «oui» à une telle offre. Ce qui est le cas pour 52% des 35-54 ans et pour 45% des 55 ans et plus.

«Dans l’esprit des gens, une promotion représente une récompense des succès passés, et elle s’accompagne, en toute logique, d’une augmentation de salaire. Il est donc important d’agir en ce sens, si l’on entend réellement motiver et récompenser ses employés. D’ailleurs, si cela est difficile financièrement pour l’employeur, il peut très bien penser à d’autres formes d’avantages, comme un plus grand nombre de jours de congé», dit Koula Vasilopoulos, présidente de district, Ouest du Canada, d’Office Team.

Alors, que faire si jamais vous vous retrouvez dans cette épineuse situation ? Voici cinq conseils prodigués par les experts d’Office Team :

– Demandez des détails. Avant de dire «oui», discutez des responsabilités associées au nouveau poste ainsi que des nouvelles attentes à votre égard.

– Pesez le pour et le contre. Demandez-vous si le poste correspond vraiment à vos aspirations personnelles et professionnelles.

– Suggérez un suivi. Proposez une révision de la rémunération dans les trois à six mois à venir.

– Discutez d’autres incitatifs. Outre la paie, d’autres incitatifs pourraient vous convaincre de dire «oui» au poste qui vous est proposé. Si cela vous intéresse, négociez donc un horaire flexible, des jours de congé supplémentaires, une prime, la possibilité de suivre des programmes de formation, ou encore des options d’achat d’actions.

– Refusez poliment, le cas échéant. Si vous décidez finalement de refuser la promotion en question, expliquez cela avec diplomatie, par exemple en détaillant les raisons qui font que vous êtes mieux à votre poste actuel (pour vous comme pour l’entreprise).

«Un nouveau titre, ça paraît toujours bien sur le papier, ça flatte l’ego. Mais avant d’accepter l’offre qui est faite, un employé doit prendre le temps d’en discuter en profondeur avec son gestionnaire afin de s’assurer que le nouveau rôle qu’il aura à assumer correspond à ses objectifs de carrière à moyen et long terme et que… la rémunération globale répond bel et bien à ses attentes», souligne Mme Vasilopoulos.

En passant, l’écrivain américain Jack London disait : «Si la gloire apporte l’argent, j’attends la gloire ; si la gloire n’apporte pas l’argent, j’attends l’argent».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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