Un truc génial pour faire fondre votre stress d'un coup!

Publié le 01/05/2017 à 09:06

Un truc génial pour faire fondre votre stress d'un coup!

Publié le 01/05/2017 à 09:06

L'app O.zen d'Ubisoft permet d'apprendre à mieux contrôler sa respiration. Photo: Ubisoft

Vous est-il déjà arrivé d'être amené à une salle d'opération sur un brancard et de découvrir toute l'équipe médicale en train de préparer leurs instruments avec une rigueur et une minutie digne de celles des robots? Ou bien, de voir la longueur de l'aiguille du dentiste qui vous dit qu'il va lui falloir «au moins deux piqures» pour vous geler la mâchoire?

Oui? Que s'est-il alors produit? C'est très simple et très naturel : votre coeur s'est mis à battre à tout rompre et vos poumons se sont mis à ventiler. Et le médecin vous a juste conseillé, d'un calme olympien, de prendre de grandes et longues respirations, histoire de vous calmer. Soyons honnêtes, cela a plus ou moins bien fonctionné, du moins jusqu'à ce que vous soyez tombé dans les bras de Morphée.

Pourquoi est-ce que je vous fais revivre tout ça? Parce que la science vient de faire une grande avancée en apportant la preuve que le simple fait de respirer lentement et longuement permettait bel et bien de se calmer. Elle a même mis au jour le fait que c'était vraisemblablement le moyen le plus rapide pour retrouver son calme en situation de stress. Explication.

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Une équipe de chercheurs pilotée par Mark Krasnow, professeur de biochimie à l'Université Stanford (États-Unis), a récemment étudié un groupe de 3.000 cellules nerveuses du cerveau de petits rongeurs qui sont a priori chargées du rythme respiratoire. Elle a regardé ce qui s'y passait lorsque le rythme était rapide (excitation, peur, etc.) et lorsqu'il était lent (satiété, période de repos, etc.). Ce qui lui a permis d'identifier 60 types de cellules nerveuses qui agissent ensemble comme un «pacemaker de la respiration», lesquels correspondent aux 60 types de respiration différents dont les rongeurs, comme d'ailleurs les êtres humains, disposent.

Puis, M. Krasnow et son équipe ont tenté d'identifier quel type de cellules nerveuses correspondait à quel type de respiration. Ils n'y sont pas encore complètement parvenu, mais ont, ce faisant, effectué une découverte renversante grâce à un événement inattendu...

L'équipe allait d'échec en échec par rapport à ses hypothèses lorsqu'un groupe de petits rongeurs dont une partie précise du cerveau avait été inhibée a été déplacé de cage. Or, contrairement à l'habitude, les petites bêtes ne se sont pas mises à renifler partout et à explorer frénétiquement les environs, comme elles ont l'habitude de le faire, mais sont restées incroyablement zen dans leur nouvel environnement. D'où cela venait-il? Eh bien, la partie du cerveau inhibée en question avait une fonction bien particulière : c'est elle qui déclenche un signal d'alarme dès lors que le corps ressent le moindre danger, ou sinon qui envoie comme message à l'ensemble du corps de rester calme parce que rien d'inquiétant ne se profile à l'horizon, ce à quoi – c'est là le point fondamental de cette histoire – le corps répond systématiquement par un net ralentissement du rythme respiratoire, et par suite du rythme cardiaque.

Or, le plus beau, c'est que cette communication entre le cerveau et la respiration va dans les deux sens! Par conséquent, il suffit de ralentir délibérément son rythme respiratoire - faire le longues et profondes respirations - pour ordonner à son cerveau de se calmer, et par suite, à l'ensemble du corps de freiner d'un coup son emballement temporaire. Autrement dit, en cas de stress, il suffit d'effectuer une série de grandes respirations pour faire disparaître presque complètement tous les symptômes du stress (palpitations cardiaques, sentiment de tension, irritabilité, etc.).

«Le lien est direct. Il suffit vraiment de ralentir votre rythme respiratoire pour apaiser votre esprit d'un seul coup», souligne M. Krasnow, en précisant qu'il ne s'agit là non pas d'une découverte («la méditation basée sur la respiration existe depuis des siècles...»), mais de la preuve scientifique de ce phénomène.

Bien. Maintenant, comment peut-on s'y prendre concrètement pour arriver à trouver pile le bon rythme respiratoire permettant de faire chuter brutalement notre stress au travail? Oui, comment savoir si l'on s'y prend bien, ou pas? Trop vite, ou au contraire trop lentement?

La bonne nouvelle du jour, c'est qu'au moment-même où je me penchais sur les travaux de M. Krasnow, le téléphone s'est mis à sonner à mon bureau : Ubisoft Canada voulait m'annoncer qu'il venait de mettre au point O.zen, «une toute nouvelle application ludique et connectée visant à mieux gérer le stress, à gagner en vitalité et à améliorer sa concentration grâce à la maîtrise de la respiration». Authentique!

Le principe est simple... L'utilisateur de l'application (disponible sur iPad et iPhone) est guidé par les conseils d'un coach personnel, le Coach K, après avoir effectué divers tests thématiques. L'idée, c'est de favoriser la mise en place de bonnes habitudes, qui permettront à terme d'accéder au bien-être à travers la respiration. Concrètement, cela se traduit notamment par des jeux et des exercices de respiration correspondant au profil de l'utilisateur, répartis sur 70 niveaux et 14 programmes différents. Le programme peut s'utiliser tous les jours par session de 3 à 8 minutes. À noter qu'à l'aide du capteur que l'utilisateur place au bout d'un de ses doigts, O.zen enregistre les battements du coeur et propose non seulement des statistiques, mais aussi des exercices pour aller plus loin que le simple suivi des résultats.

Comment ça marche? Eh bien, O.zen repose sur le concept de «cohérence cardiaque» qui a été popularisé par le Dr David Servan-Schreiber et qui considère l'existence d'un lien «étroit et réciproque» entre les deux organes que sont le coeur et le cerveau. En respirant de manière lente et profonde, plus calme, il est possible de jouer sur son système nerveux dit «autonome» - la respiration étant la seule fonction automatique sur laquelle nous pouvons agir de manière consciente.

Ce système nerveux est composé de deux branches – sympathique et parasympathique – ayant respectivement le rôle d'accélérer le rythme cardiaque (via la libération d'adrénaline) et de le ralentir (via l'acétylcholine). Lors de la respiration, l'inspiration inhibe temporairement l'influence du système parasympathique et produit une accélération de la fréquence cardiaque. À l'inverse, l'expiration, en stimulant le système parasympathique, induit un ralentissement des battements du coeur. C'est aussi bête que ça.

En conséquence, si vous voulez vraiment apprendre à mieux respirer, et notamment acquérir la bonne façon de faire taire d'un coup d'un seul les symptômes du stress, il peut être souhaitable de vous doter d'un application réalisée en ce sens et de vous exercer avec celle-ci le temps nécessaire. À l'image, entre autres, d'O.zen.

Que retenir de tout cela? Ceci, à mon avis :

> Qui entend s'ôter d'un coup d'un seul le stress ressenti au bureau se doit d'effectuer une série de profondes respirations. Il lui faut s'arrêter un instant et se concentrer sur sa seule respiration, en veillant en inspirer profondément et à expirer profondément, le plus lentement possible; et ce, jusqu'à ce que son corps se détende de lui-même, presque comme par magie. Et le tour sera joué!

En passant, l'écrivain français Jules Renard a écrit dans son Journal : «De temps en temps, se retirer de ce qu'on fait, et gagner quelque hauteur pour respirer et dominer».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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