Quel impact a votre réputation sur votre carrière?

Publié le 11/12/2012 à 06:29, mis à jour le 13/12/2012 à 13:32

Quel impact a votre réputation sur votre carrière?

Publié le 11/12/2012 à 06:29, mis à jour le 13/12/2012 à 13:32

Un employé jouit ainsi d'une bonne réputation lorsqu'on s'attend à ce que les prochains projets qui lui seront confiés, plus ambitieux que les précédents, soient menés à bien. Inversement, un employé pâtit d'une mauvaise réputation lorsqu'on doute du succès des prochains dossiers qui lui seront confiés, au vu de ses résultats passés mi-figue mi-raisin.

Une telle approche de la réputation est-elle si pertinente que ça? N'est-elle pas trop réductrice, pour ne pas dire trop "tordue" pour pouvoir la faire entrer comme variable dans des modèles de calcul économétriques? Eh bien, je pense que non. En effet, voir la réputation d'une personne par le prisme de sa productivité future n'est pas si réducteur que ça, car un paquet de choses entrent dans le concept de productivité, à mon avis, comme la performance individuelle et globale, l'appui que l'on obtient des autres, ou encore la complémentarité des talents dont est dotée l'équipe dans laquelle on évolue. Bref, cette vision est assez large pour être valide d'un point de vue managérial.

On le voit bien, l'un des éléments essentiels de la réputation, c'est la performance. «Quand un employé connaît une belle performance actuelle, son employeur s'attend à ce que celle-ci soit toujours au rendez-vous ultérieurement. Le salaire est pour cela un indicateur intéressant : l'employeur est prêt à l'accroître s'il pense que la performance à venir va être meilleure. C'est d'ailleurs pourquoi il arrive que les employés redoublent d'efforts, lorsqu'ils savent que cela va améliorer leur performance, et par suite leur salaire et leur carrière», indique M. Martinez dans son étude.

Idem, un autre élément important de la réputation est le travail lui-même. On peut le regarder comme la résultante de deux choses : d'une part, la somme des efforts fournis par l'employé, sans tenir compte de la qualité de ces efforts; d'autre part, le" retour marginal" de la qualité des efforts fournis, à savoir le "petit plus" apporté par l'employé par rapport à ses efforts habituels.

Du coup, un employé fournit un "bon" travail non seulement quand il se met à travailler fort, mais aussi quand il s'en dégage de meilleurs résultats qu'à l'habitude. Et du "mauvais", quand il lève le pied et quand les résultats s'en ressentent directement.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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