Explosions de joie spontanées au coeur de New York. Photo : DR.
BLOGUE. À l’annonce du décès d’Oussama ben Laden, des explosions de joie ont eu lieu devant la Maison-Blanche et à Ground Zero. Dix années plus tôt, après le 11-Septembre, des scènes de liesse similaires s’étaient produites dans nombre de pays arabes. Drapeaux au vent, pleurs de bonheur, chants de victoire, etc. Pourquoi se réjouit-on ainsi de la défaite d’un adversaire, et à moindre échelle du revers d’un concurrent ou d’une bourde d’un collègue qu’on n’apprécie guère? L’explication se trouve, une fois de plus, dans le labyrinthe de notre cerveau…
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Ainsi, une équipe de chercheurs de l’University College London dirigée par Tania Singer a procédé il y a quelques années de cela à une expérience sur la manière dont on réagit face aux malheurs des autres, et en particulier de ceux qu’on n’aime pas beaucoup. Ils ont demandé à 16 hommes et à 16 femmes de regarder tout d’abord une scène particulière, à savoir deux personnes se livrant au fameux «dilemme du prisonnier» – un classique de la théorie des jeux –, puis d’assister à la punition réservée à ceux-ci.
Le dilemme du prisonnier? Il caractérise les situations où deux joueurs auraient tout intérêt à coopérer, mais où les incitations à trahir l'autre sont si fortes que la coopération n'est jamais sélectionnée par un joueur rationnel. Albert Tucker, un mathématicien américain d’origine canadienne, le présentait sous la forme d’une histoire…