Prenons maintenant un autre exemple… Dans Les Schtroumpfs noirs, un Schtroumpf se fait piquer par une mouche Bzz. Il perd aussitôt sa couleur bleue, devient tout noir, fou et agressif, tandis que son langage se limite d’un coup à «Gnap!». Le Schtroumpf noir n’a alors qu’une envie : mordre la queue des autres, et ainsi les transformer en Schtroumpfs noirs. L’épidémie se propage à la vitesse de l’éclair au sein de la petite communauté. Le Grand Schtroumpf parvient heureusement à capturer une mouche Bzz et à l’étudier, ce qui lui permet de mettre au point un antidote avant qu’il ne soit trop tard. Conclusion : un élément perturbateur peut suffire à contaminer une équipe au point de la faire mourir…
Une question vient alors à l’esprit : devrions-nous nous inspirer des Schtroumpfs pour mieux diriger notre équipe ou notre entreprise? Ce à quoi je répondrais : «Et pourquoi pas?»…
De fait, on peut trouver dans ces histoires rigolotes des leçons intéressantes pour notre quotidien au travail. Les traits sont gros, la portée sociologique et philosophique limitée, c’est vrai, mais je suis convaincu que, vous comme moi, nous pouvons y dénicher, au détour d’une page, le pollen adapté à notre miel de prédilection. Ne serait-ce, disons, que le Schtroumpf grognon, dont nous cotoyons tous un exemplaire au quotidien, n’est-ce pas?...
Le président américain Theodore Roosevelt avait dit bien avant l’apparition des Schtroumpfs et du Grand Schtroumpf : «Le meilleur leader est celui qui sait trouver les talents pour faire les choses, et qui sait aussi réfréner son envie de s’en mêler»… Troublant, non?