La communauté des Schtroumpfs repose sur des valeurs morales et un grand respect mutuel, avec des règles pour le moins floues. D'ailleurs, lorsqu'ils tentent d'en adopter de similaires à ceux des êtres humains (comme dans Le Schtroumpf financier, Le Schtroumpfissime, On ne schtroumpfe pas le progrès, etc.), cela ne fonctionne guère : ils comprennent vite que ces règles ne sont pas faites pour eux, et qu’ils vivaient bien plus heureux auparavant, avec leur système à eux.
Ce qui met du piment dans les histoires, c'est le sorcier Gargamel et son chat Azraël, les pires ennemis des Schtroumpfs. Le premier veut en capturer pour pouvoir fabriquer la Pierre Philosophale tandis qu'Azraël, lui, veut tout bonnement les croquer.
On le voit bien, on trouve chez les Schtroumpfs tous les stéréotypes généralement présents au sein d’une équipe ou d’une entreprise. Je ne vais prendre qu'un exemple, mais un exemple lumineux, celui du Grand Schtroumpf. Avec sa barbe blanche, celui-ci est un leader légitime, du moins au sens de la typologie établie par le sociologue et économiste allemand Max Weber :
> Il bénéficie d’une légitimité traditionnelle : il a toujours été le plus vieux et a toujours dirigé les autres, ce qui en fait le leader naturel;
> Il jouit d’une légitimité charismatique : son grand âge fait de lui une incarnation de la sagesse et de l’expérience;