Managers, voici pourquoi vous comprenez si mal vos employés!

Publié le 03/03/2015 à 06:09

Managers, voici pourquoi vous comprenez si mal vos employés!

Publié le 03/03/2015 à 06:09

Un phénomène étrange se produit lorsqu'on veut être empathique... Photo: DR

Ça paraît une évidence : quiconque entend comprendre autrui doit réussir à se mettre à sa place, à voir avec ses yeux à lui, à vibrer avec son cœur à lui. Autrement dit, il convient de faire preuve d’empathie. Ce que se doit de faire tout manager qui se respecte, à l’égard de chacun des membres de son équipe, n’est-ce pas ?

Découvrez mes précédents billets

Ma page Facebook

Mon compte Twitter

Mais voilà, avez-vous déjà remarqué combien cela semble complexe à réaliser ? Surtout pour les managers ? Ne me donnez pas de nom, bien sûr, mais songez à votre boss actuel, et à celui ou celle qui lui a précédé, et encore à celui ou celle d’avant. Oui, songez-y bien. Et vous verrez ce que je veux dire, je n’en doute pas une seconde.

Comment expliquer un tel manque d’empathie ? Y compris de la part de ceux qui, pourtant, affichaient au départ une telle soif d’œuvrer tous ensemble, unis et efficaces comme les doigts de la main ? Comment se fait-il qu’ils se soient montrés finalement si décevants, c’est-à-dire si égocentriques alors qu’ils envoyaient au début des signes d’ouverture aux autres ? Difficile à dire, pensez-vous sûrement. Comme moi, avant que je ne mette sur une étude lumineuse à ce sujet, intitulée Managerial empathy facilitates egocentric predictions of consumer preferences, et signée par quatre professeurs de marketing : Johannes Hattula, de l’École de commerce de l’Imperial College à Londres (Grande-Bretagne); Walter Herzog, de l’École de management Otto-Beisheim à Vallendar (Allemagne); Darren Dahl, de l’École de commerce Sauder à Vancouver (Canada); et Sven Reinecke, de l’Université de Saint-Gaal (Suisse).

Voici de quoi il s’agit… Les quatre chercheurs ont noté qu’un sondage de PricewaterhouseCoopers (PwC) mené en 2012 auprès de quelque 1 200 PDG oeuvrant dans 60 pays avait mis au jour le fait que 66% de ces hauts-dirigeants considéraient que l’une de leurs plus grandes priorités consistait à se mettre dans la peau des consommateurs. C’est-à-dire qu’ils tenaient par-dessus tout à comprendre ceux à qui ils voulaient vendre un produit ou un service, histoire de répondre au mieux à leurs besoins les plus profonds. Et donc, qu’ils tenaient par-dessus tout à faire preuve d’empathie, car de cette vertu dépendait, d’après eux, leur succès en affaires dans les prochaines années.

Bien. Mais, y parviennent-ils réellement ? Telle a été l’interrogation qui est venue à l’esprit des quatre professeurs en marketing. Pour s’en faire une idée, ils ont décidé de procéder à quatre expériences, dont voici un exemple…

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...