Le truc puissant de Dwayne Johnson pour devenir un battant

Publié le 09/05/2018 à 09:06

Le truc puissant de Dwayne Johnson pour devenir un battant

Publié le 09/05/2018 à 09:06

Une méthode secrète qui devrait en surprendre plus d'un... Photo: DR

Vous n'avez pas franchement le moral, vous sentez que vous allez droit à l'échec, vous voyez votre énergie filer entre vos doigts comme des grains de sable... Bref, rien ne va au travail, ou presque. Comment remédier à cette situation? Oui, comment regagner en énergie, renouer avec le succès et booster d'un coup d'un seul votre moral?

La bonne nouvelle du jour, c'est que j'ai lu un article passionnant du magazine Rolling Stone, qui portait sur l'acteur et entrepreneur américano-canadien Dwayne Johnson, lequel fut un temps connu dans le milieu du catch comme «The Rock». J'étais curieux de savoir quel être humain se cachait sous cette montagne de muscles, ou encore quelles difficultés il avait dû surmonter pour passer du métier de catcheur à celui d'acteur. Et cette curiosité s'est révélée on ne peut plus payante!

Pourquoi? Parce que j'ai ainsi découvert sa méthode à lui pour se transformer en battant, peu imnporte la difficulté à surmonter. Une méthode contagieuse puisqu'il est en mesure de transformer, du même coup, tous ceux qui l'entourent. Une méthode fantastique que – vous me connaissez – je vais me faire un plaisir de partager avec vous...

Mon dernier livre : 11 choses que Mark Zuckerberg fait autrement

Le journaliste de Rolling Stone a eu le privilège d'assister à un événement rare : le «Genius Talk» donné par Dwayne Johnson aux joueurs de basketball des Lakers. De quoi s'agit-il? D'un discours de 45 minutes tenu par une star aux membres de l'équipe de Los Angeles, histoire de les inspirer. Avant lui, deux autres vedettes s'étaient déjà prêté à l'exercice, soit Elon Musk, le PDG de SpaceX et Tesla, et Jeffrey Katzenberg, le cofondateur de DreamWorks SKG.

À son arrivée, Dwayne Johnson a été accueilli par Earvin 'Magic' Johnson, l'actuel président des Lakers. Celui-ci lui a expliqué que son équipe était composée de beaucoup de jeunes au potentiel phénoménal, mais dont le manque d'expérience freinait les résultats. Leur objectif était de devenir les numéros 1 incontestés de la NBA, un peu comme lui l'était devenu pour les films d'action (ses deux derniers films, Rampage et Jumanji–Welcome to the jungle, ont engrangé la somme colossale de 488 M$ US au box-office, selon les dernières données de Box Office Mojo). D'où l'idée d'un «Genius Talk» inspirant avec lui...

Dwayne Johnson est alors entré dans la salle où l'attendaient les joueurs, et leur a dit d'emblée : «Salut les gars. Merci beaucoup de me recevoir. Mais je dois vous confier que je n'ai aucune idée de ce que je vais bien pouvoir vous dire pendant 45 minutes».

Et d'expliquer : «C'est que vous êtes déjà couronnés de succès. Vous êtes les Lakers. Alors, j'ai une idée : au lieu de vous bassiner avec mes propres succès, je vais plutôt vous raconter... mes échecs!»

Il leur a alors raconté une série d'anecdotes à peine croyables pour quelqu'un qui, aujourd'hui, ne cesse d'aller toujours plus haut sur des sommets vertigineux. Il leur a parlé de ses multiples arrestations par la police, alors qu'il était un adolescent flirtant avec des gangs de rue. De son expulsion de la maison familiale à l'âge de 13 ans, ce qui l'avait obligé à survivre dans la rue. De ses vaines tentatives de devenir un joueur professionnel de la NFL, un rêve définitivement brisé à l'âge de 22 ans. De sa périlleuse décision d'arrêter le catch pour se lancer, sans vraie préparation, dans une carrière d'acteur qui semblait le mener nulle part : deux années après ce virage professionnel, il s'était totalement remis en question, ne cessant de tourner autour de l'interrogation existentielle «Bordel, qu'est-ce qui m'a pris de faire un move aussi foireux?» et devant, du coup, recourir aux services d'un psy pour voir un peu plus clair en lui.

«Ces échecs, je les voyais comme des tas de merde, a-t-il dit. Des tas de merde que je refusais de voir. Des tas de merde qu'il me fallait, en fait, oser regarder en face. Pourquoi? Parce que le seul moyen de sortir grandi des coups durs de l'existence, c'est de regarder bien en face ses merdes. C'est de prendre le temps de découvrir ce qu'elles peuvent t'apprendre. C'est de découvrir comment, mine de rien, elles t'ont influencé, voire formé. C'est même d'arriver à t'en servir comme carburant à l'avenir.»

Après cette tirade, Dwayne Johnson s'est tu. Il a regardé l'audience avec son fameux regard de tueur. Lentement. Très lentement. Sans jamais cligner des yeux. Puis, il est devenu rouge de colère.

«Les gars, l'avenir vous appartient, a-t-il dit le plus calmement possible. Vous ne cessez de progresser. Vous voulez devenir les numéros 1. Et ça vous énerve, jour après jour, de ne pas encore l'être. Ça vous donne la rage à chaque match.»

Un temps de pause, puis il a poursuivi:

«Regardez-moi. Quand je monte sur le ring, je suis toujours cool. Très très cool. Et quand je vois enfin mon adversaire, je ne le vois pas lui, mais toutes mes merdes. Tout ce que j'ai dû surmonter pour en arriver là, à cet instant précis de ma vie.»

À la vitesse de la lumière, il a soudain frappé de toutes ses forces le mur à côté de lui. «Et alors, j'en ai plus rien à f... de celui qui est devant moi! Ça peut être n'importe qui, ça ne change rien pour moi : j'avance, j'avance et j'avance encore sur lui jusqu'à le réduire en poussière!», a-t-il lancé, en redonnant un nouveau coup de poing brutal dans le mur, à s'en briser les os carpiens.

Ce soir-là, les Lakers ont pulvérisé leurs adversaires, avec une rare avance de neuf points.

Impressionnant, n'est-ce pas? L'idée n'est pas, vous l'avez bien saisi, de booster l'adrénaline qui circule dans notre corps pour être en mesure de surmonter n'importe quelle difficulté, mais bel et bien de recourir à une image mentale à même de nous procurer la force et la volonté nécessaires pour atteindre l'objectif que nous avons en tête. Et cette image-là se doit de provenir de tous nos petits et grands échecs dans la vie, de toutes nos «merdes», comme il le dit si élégamment.

Ce n'est pas tout! Toujours dans le même article, le journaliste en vient à demander à Dwayne Johnson ce qu'est sa vision d'un vrai leader. Et sa réponse aurait pu vous surprendre si vous n'aviez pas découvert sa méthode particulière pour affronter l'adversité...

«Un vrai leader fait preuve d'empathie, a-t-il dit. Il est inclusif. Il est ouvert aux idées des autres. Il sait rester calme. Et il n'agit jamais par réflexe.»

Et d'ajouter : «À partir du moment où tu es un leader vertueux bien dans ta peau, tu es en bonne situation pour prendre des décisions justes».

Voilà. Vous savez maintenant tout sur la méthode secrète de Dwayne Johnson pour voler de succès en succès, et par suite, sur le leadership dont il vous savoir faire preuve pour y parvenir à plusieurs. Je compte maintenant sur vous pour vous en servir à la première occasion venue. Car, de toute évidence, elle peut mener loin. Très loin.

Que retenir de tout cela? Ceci, à mon avis:

> Qui entend devenir un battant face à l'adversité se doit de s'inspirer du mantra de Dwayne Johnson. Il lui faut penser et agir en vrai leader, et donc savoir faire preuve d'humilité. Il doit avoir le cran de regarder en face ses «merdes», d'en tirer une énergie et une motivation aussi folles que communicatrices et s'en servir pour avancer tous ensemble vers un but précis, sans ciller.

 En passant, l'écrivain américain Philip Roth a dit dans Némésis : «Ne vous battez pas contre vous-même. Il y a déjà suffisamment de cruauté dans le monde».

Découvrez mes précédents billets

Mon groupe LinkedIn

Ma page Facebook

Mon compte Twitter

Et mon dernier livre : 11 choses que Mark Zuckerberg fait autrement

 

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...