Le pouvoir rend-il moins empathique?

Publié le 03/09/2013 à 09:09, mis à jour le 03/09/2013 à 06:45

Le pouvoir rend-il moins empathique?

Publié le 03/09/2013 à 09:09, mis à jour le 03/09/2013 à 06:45

> Empathiques. Les participants qui se sentaient impuissants ont vu leurs neurones miroirs s'activer à la simple vue d'une main accomplissant une tâche répétitive et ennuyeuse. C'est-à-dire qu'ils ont ressenti de l'empathie pour la personne qui faisait ça sous leurs yeux.

> Indifférents. Les participants qui se sentaient puissants, eux, n'ont pas vu leurs neurones miroirs s'activer. Ils n'ont ressenti aucune empathie.

Qu'est-ce à dire? Que le pouvoir amoindrit notre capacité naturelle à l'empathie. Que toute personne en situation de leader perd la faculté – qu'il avait auparavant – de se mettre mentalement à la place d'autrui, en particulier lorsque celui-ci souffre ou a de la peine. Que l'on se blinde alors en devenant indifférent.

Cette conclusion va en faire bondir plus d'un, je l'imagine bien. C'est normal : qui est capable de reconnaître qu'il change, disons, en mal? Personne, c'est humain. La bonne nouvelle, dans tout ça, c'est que cette transformation n'est pas irréversible.

En effet, un nouveau leader est tout à fait en mesure de corriger les effets négatifs de la transformation qu'il vit, d'après l'étude de MM. Obhi, Hogeveen et Inzlicht. Comment? En multipliant les contacts humains. En se rapprochant plus que jamais de ses collaborateurs, en prenant le temps de discuter avec eux, en s'intéressant profondément à eux. Bref, en ouvrant son cœur. C'est aussi simple que ça.

En passant, le pape Jean-Paul II aimait à dire : «Vous valez ce que vaut votre cœur».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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