La pandémie de COVID-19 va-t-elle tuer vos vacances d'été?

Publié le 01/06/2020 à 08:00

La pandémie de COVID-19 va-t-elle tuer vos vacances d'été?

Publié le 01/06/2020 à 08:00

La plage, un souvenir du passé? (Photo: Limor Zellermayer/Unsplash)

BLOGUE. L’été approche, et avec lui le temps des vacances. Mais voilà, la pandémie du nouveau coronavirus risque fort de compromettre votre traditionnelle période de congés, selon un sondage mené au Canada par la firme de recrutement Robert Half.

Ainsi, il appert que:

- Près de 1 employé sur 3 (30%) prévoit prendre moins de congés que d’habitude, cet été.

- 27% entendent les prendre plus tard dans l’année, dans l’espoir qu’il leur sera alors plus aisé de voyager (ex.: prendre l’avion,...).

- 10% pensent carrément qu’ils n’en prendront pas du tout, ayant trop de travail à faire.

- Seulement 8% comptent bien en prendre plus que d’habitude, histoire, surtout, de prendre l’air, après ces interminables semaines de confinement.

Ce n’est pas tout. Une autre raison majeure fait que les vacances d’été vont être compromises pour nombre de Canadiens:

- 27% des gens interrogés aimeraient pouvoir se payer des vacances cet été, mais ils sont contraints de se serrer la ceinture, nombre d’entre eux ayant perdu leur emploi en raison de la «mise sur pause» de l’économie du pays.

- Pour la même raison, 29% des gens ne prendront pas une ou deux semaines de congé, mais opteront plutôt pour une poignée de fins de semaine prolongées, de trois ou quatre jours. Car ils ressentent «le besoin profond de prendre soin d’eux-mêmes et de leur santé mentale».

Un chiffre ne trompe pas concernant la compromission des vacances d’été: 67% des employés canadiens disent que le sujet n’a pas encore été abordé avec leur boss. À cela s’ajoute le fait que 5% affirment avoir été dissuadés de s’absenter du travail durant la période estivale.

«Ces jours-ci, les entreprises sont surchargées de travail et essaient souvent de s'adapter aux demandes d'affaires changeantes avec des équipes allégées, David King, président de district principal de Robert Half pour le Canada. Ce qui peut se traduire par des charges de travail plus lourdes et des journées de travail plus longues pour leur personnel. Pourtant, il est plus important que jamais que les travailleurs prennent du temps pour eux-mêmes.»

Et d’ajouter : «Un simple changement de rythme combiné à la possibilité de déconnecter pourrait faire toute la différence et aider les employés à éviter l'épuisement professionnel, pour ne pas dire à retourner au travail en forme, à la fois motivés et engagés.»

«La pandémie a créé de vives inquiétudes sur les plans professionnel, familial, financier et de la santé, poursuit M. King. Compte tenu de cette pression inédite exercée sur les travailleurs, les employeurs se doivent d’encourager le personnel à prendre des vacances et à faire de leur bien-être une priorité. Les gestionnaires devraient donner l'exemple, en prenant eux-mêmes des jours de congé, et donner aux employés des délais plus souples et un soutien accru.»

En passant, l’auteur français Jean-Marie Gourio a dit dans ses Brèves de comptoir : «La meilleure condition de travail, c’est les vacances.»

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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