L'argent rend-il méchant? Oui!

Publié le 23/07/2012 à 09:24, mis à jour le 23/07/2012 à 14:33

L'argent rend-il méchant? Oui!

Publié le 23/07/2012 à 09:24, mis à jour le 23/07/2012 à 14:33

La méchanceté fait toujours froid dans le dos... Photo : DR.

BLOGUE. Quelle est la dernière fois où vous vous êtes énervé parce que vous estimiez que vous n'en aviez pas pour votre argent? Hier? La semaine dernière? Souvenez-vous… La fois où vous vous êtes fâché contre le serveur qui ne vous apportait pas votre café assez vite. Ou encore, la fois où vous avez tiqué devant un commerçant en découvrant le montant affiché sur la facture qu'il vous présentait. Alors? Ça vous rappelle quelque chose?

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Maintenant, demandez-vous pourquoi vous avez agi ainsi. Oui, prenez le temps d'y réfléchir. Ça y est? Si vous êtes honnête avec vous-même, je suis prêt à parier que vous en êtes arrivé à la conclusion suivante : «Je me suis énervé avant tout pour une raison d'argent». En conséquence, il est normal de s'interroger comme suit : «L'argent rendrait-il désagréable, voire méchant?».

Vous voulez la réponse? OK, la voici : «Oui, avoir de l'argent rend carrément méchant». Je peux l'affirmer car je m'appuie sur plusieurs études récentes sur le sujet.

Pour commencer, un extrait de tournage d'une expérience menée à Berkeley par Paul Piff, un professeur de psychologie… On y voit le comportement de deux étudiants qui jouent au Monopoly, mais de telle façon que l'un va forcément gagner, et l'autre perdre. Le joueur A a au début une mise de fonds de 2000 dollars, le joueur B, de 1000 dollars. A gagne 200 dollars à chaque fois qu'il passe par la case de départ, B empoche 100 dollars. A joue avec deux dés, B un seul.

Que se passe-t-il? Au début de l'expérience, A fait des petits sourires sarcastiques à chaque fois qu'il prend un avantage sur B : quand il avance de plus de cases que lui, quand il touche ses 200 dollars à chaque tour du circuit, etc. À mesure que la situation se détériore pour B, A s'excite de plus en plus, allant jusqu'à faire des petits bisous à son pion (un beau pion, alors que B joue avec un pion moche) quand c'est son tour de jouer. Et quand la fin de partie approche (il était annoncé qu'elle durerait 15 minutes), il joue de plus en plus vite, le visage froid et calculateur, à l'image d'un carnivore qui achève sa victime impuissante. «Nous n'avons pas encore eu le temps de tirer les conclusions de cette étude, mais il semble bien qu'elles vont abonder dans le sens que mes précédentes recherches», a indiqué M. Piff au magazine New York.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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