Êtes-vous promis à une belle carrière?

Publié le 04/07/2012 à 09:20, mis à jour le 05/07/2012 à 13:47

Êtes-vous promis à une belle carrière?

Publié le 04/07/2012 à 09:20, mis à jour le 05/07/2012 à 13:47

De votre intelligence dépend votre évolution professionnelle. Photo : DR.

BLOGUE. Plus on est intelligent, plus on a de chances d'avoir une belle carrière. C'est logique. Surtout dans des économies qui reposent de plus en plus sur le savoir et l'intelligence. Mais voilà, qu'entendons-nous au juste par «intelligence»? D'autant plus qu'il semble qu'il y ait différentes formes d'intelligence, si l'on en croit le professeur de psychologie cognitive Howard Gardner : l'intelligence logico-mathématique, l'intelligence linguistique, l'intelligence intrapersonnelle, l'intelligence interpersonnelle, etc.

Découvrez mes précédents posts

Suivez-moi sur Facebook et sur Twitter

La première idée qui vient en tête pour évaluer l'intelligence de quelqu'un, c'est les fameux tests du «quotient intellectuel» (QI). Ceux-ci visent à donner une indication sur la vivacité intellectuelle d'une personne, et non une mesure de l'intelligence en tant que telle. Ils sont souvent faits sur des enfants : on souhaite ainsi savoir si un jeune garçon ou une jeune fille est intellectuellement parlant «plus lent» ou «plus rapide» que la moyenne des enfants de son âge. Quand ils concernent un adulte, les résultats ne doivent pas être pris au pied de la lettre – «ce type est nul» ou «ce type est un génie» –, mais plutôt considérés comme l'un des éléments de sa personnalité.

D'autres idées peuvent être envisagées. Par exemple, Dietrich Dörner a mis au point dans les années 1980 le concept de dynamique de la prise de décision, en réaction aux tests de QI. Il reprochait à ces derniers de ne prendre en compte que les décisions pouvant être prises vite et bien, et donc associées à des tâches relativement simples. Et donc d'écarter un pan entier de la prise de décision, à savoir celui des décisions complexes, nécessitant du temps et de l'effort, qui sont notre lot quotidien, en particulier au travail. C'est pourquoi il a concocté un test par ordinateur basé sur des situations complexes : le résultat permet d'évaluer le «dynamisme intellectuel» (DI) de chacun. M. Dörner soutenait que les résultats du QI et ceux du DI n'étaient pas corrélés : on peut avoir un mauvais QI et un très bon DI, et inversement. Il affirmait également à l'époque que le DI était un bon indicateur du succès professionnel : avoir un DI élevé permet de savoir que l'on est appelé, sauf accident, à avoir une belle carrière.

Autre exemple : les deux systèmes mentaux de Nicholas Mackintosh. Dans son livre IQ and Human Intelligence (Oxford University Press, 1998), l'ex-professeur de psychologie expérimentale de Cambridge proposait de voir l'intelligence comme la combinaison de deux systèmes mentaux. D'une part, le «système explicite» (SE), nécessaire pour détecter les régularités dans ce qu'on analyse (dans une série de nombres, etc.). D'autre part, le «système implicite» (SI), qui sert à découvrir les intentions dans ce qu'on analyse (pourquoi telle règle de grammaire est pertinente, etc.). Et M. Mackintosh prétendait que les tests de QI ne considéraient que le SE, jamais le SI, ce qui en faisait des outils insatisfaisants.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...