Et si vous preniez plus de périodes de pause...

Publié le 11/04/2014 à 09:11

Et si vous preniez plus de périodes de pause...

Publié le 11/04/2014 à 09:11

> Un énorme relâchement. À mesure que la journée avance, le personnel hospitalier a tendance à se laver les mains de moins en moins fréquemment. C'est-à-dire qu'en début de journée, le lavage de mains se fait correctement, puis on sent un relâchement progressif au fur et à mesure que les heures passent. Ce relâchement est chiffré : en moyenne, on dénombre 32% moins de lavages de mains en fin de journée par rapport au début de journée, pour un quart de travail de 12 heures (la norme dans les hôpitaux considérés).

> Un relâchement accru par l'intensité de travail. Plus le travail est intense, plus le relâchement est prononcé. À noter que cela ne résulte pas d'un manque de temps pour se laver les mains, mais plutôt d'un oubli, tant l'esprit est occupé par les tâches à accomplir dans l'immédiat.

> Le bienfait d'une pause. Il suffit au personnel hospitalier de prendre une vraie pause pour retrouver aussitôt après une bonne fréquence de lavage des mains. C'est-à-dire que si l'employé en question n'écourte pas, pour une raison ou une autre, sa période de pause normale, et que si celle-ci a lieu dans un espace au calme, coupé du terrain où se déroule l'action, alors les bonnes habitudes sont vite retrouvées. Et inversement, que si la pause n'est pas efficace, les répercussions négatives sont immédiates.

> Le facteur aggravant de la fatigue accumulée. Plus l'employé en question additionne les heures supplémentaires, plus le relâchement s'aggrave. Et ce, même s'il prend tout de même des pauses convenables. Ce qui montre, pour ceux qui en douteraient, que la fatigue accumulée a une incidence directe sur la qualité du travail effectué.

«Tout cela montre sans l'ombre d'un doute que les environnements de travail exigeants sont néfastes pour le respect des standards professionnels, et même bien plus qu'on ne pouvait le penser a priori, puisque les effets s'expriment en l'espace de quelques heures seulement. Il suffit par conséquent d'un rien – des pauses mal prises, etc. – pour amener les employés à oublier la routine minimale, et donc pour voir décliner la qualité des produits ou services offerts», soulignent les quatre chercheurs dans leur étude.

Comment corriger le tir? C'est assez simple, me semble-t-il. On peut, par exemple :

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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