Et si vous portiez des sneakers rouges au travail...

Publié le 13/02/2014 à 07:11

Et si vous portiez des sneakers rouges au travail...

Publié le 13/02/2014 à 07:11

> Autonomie. Nous apprécions les anticonformistes parce que nous considérons les signaux qu'ils envoient comme un signe d'autonomie. Et nous adorons tous a priori les personnes qui ont le cran d'être vraiment autonomes, pour ne pas dire indépendants.

> Unicité. Nous apprécions aussi les anticonformistes parce que nous considérons les signaux qu'ils envoient comme un signe d'unicité. Et nous adorons tous a priori les personnes qui ont le cran d'être vraiment uniques, pour ne pas dire exceptionnelles.

Ce n'est pas tout. Les trois chercheuses de Harvard ont également mis au jour les conditions nécessaires pour que l'anticonformisme soit payant. Celles-ci sont au nombre de trois :

1. Il faut que l'observateur fasse partie du milieu dans lequel la personne se montre anticonformiste. Car, faute de connaître les normes et l'étiquette, il n'est pas en mesure d'apprécier les signaux d'anticonformisme à leur juste valeur.

2. Il faut aussi que l'observateur comprenne que les signaux d'anticonformisme sont intentionnels. Si, par exemple, l'observateur remarque qu'une personne porte des chaussettes dépareillées et croit qu'il s'agit d'une erreur, et non d'un geste délibéré pour marquer discrètement sa différence et sa créativité, elle va juste rire sous cape, et par conséquent, l'anticonformiste ratera son coup.

3. Il faut enfin que l'anticonformisme ne soit pas la norme dans le milieu considéré. On peut penser, entre autres, au milieu de la pub : à Montréal, la norme actuelle est de porter une tuque Grafika en tout temps, si bien que quelqu'un qui voudrait vraiment briller par son originalité devrait plutôt porter tout autre chose, comme, disons, un kalansowa.

Voilà. Libre à vous désormais de tirer profit de ce que les trois chercheuses de Harvard dénomment "l'effet sneakers rouges". Un simple détail vestimentaire, comme des chaussures colorées, peut vous permettre de passer pour quelqu'un d'exceptionnellement intéressant aux yeux d'autrui.

En passant, l'écrivain britannique Aldous Huxley a dit dans Le Meilleur des mondes : «Si l'on est différent, il est fatal qu'on soit seul».

Découvrez mes précédents billets

Rejoignez-moi sur Facebook et sur Twitter

Mon livre : Le Cheval et l'Âne au bureau

 

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

L’exclusion des cadres des casinos du droit à la syndicalisation serait constitutionnelle

L’Association des cadres de la Société des casinos du Québec a déposé une requête en accréditation syndicale en 2009.

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...