Comment surmonter votre résistance chronique au changement?

Publié le 03/08/2015 à 08:46

Comment surmonter votre résistance chronique au changement?

Publié le 03/08/2015 à 08:46

Le truc, c'est de nouer des liens intelligents avec les autres... Photo: DR

Nous souffrons tous d'un mal chronique, qui met notre existence-même en péril. Un mal qui frappe à notre insu, ou plutôt, un mal dont nous nions l'existence. Lequel? La résistance au changement.

Vous ne me croyez pas? OK, songez à la dernière réunion où un collègue a proposé une idée qui vous a hérissé le poil. Tout de suite, vous avez songé à mille raisons pour la rejeter, au lieu de regarder ce qu'elle pouvait présenter d'intéressante. Vous avez immédiatement pensé «Oui, mais...» (ex.: «Oui, mais on l'a déjà essayé, et ça n'a rien donné», «Oui, mais c'est irréaliste parce que trop coûteux», etc.) au lieu de penser «Oui, et...» (ex.: «Oui, et on pourrait l'essayer d'une toute autre façon que la dernière fois», «Oui, et on pourrait en profiter pour décrocher un nouveau budget pour en faire une réussite», etc.). Bref, vous avez freiné des quatre fers, tout simplement parce que cette idée-là était déstabilisante, pour ne pas dire épeurante, pour vous. Pas vrai?

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Le hic? C'est que la résistance au changement est un véritable fléau. Je pèse mes mots. Elle découle d'un réflexe acquis : l'être humain doit en grande partie sa survie à sa faculté de se protéger ou de fuir face à l'imprévu, et il doit cela à l'homme de cro-magnon, qui avait vite saisi que le mieux à faire lorsqu'il croisait un tigre à dents de sabre, c'était de résister en réagissant au quart de tour (soit en faisant face avec son arme, soit en courant se réfugier dans sa grotte).

Mais voilà, on peut légitimement s'interroger quant à la pertinence de ce réflexe dans notre quotidien au travail. Car notre survie passe à présent davantage par notre faculté à accepter la nouveauté, plutôt qu'à notre capacité à lui résister. Pour le réaliser, il suffit de noter le nombre incroyable d'industries, et donc d'entreprises, qui se font 'ubérisées' ces derniers temps, faute d'avoir accepté de s'adapter aux innovations radicales : regardez, entre autres, combien il est aujourd'hui difficile de trouver un lecteur de CD neuf, alors qu'il y a seulement quelques années de cela tout le monde n'écoutait de la musique qu'à l'aide de ceux-ci...

On le voit bien, notre survie est en jeu. Ni plus ni moins. Alors, comment faire pour arrêter une bonne fois pour toutes de résister bêtement au changement? Comment s'ouvrir à la nouveauté, sans pour autant accepter benoîtement tout et n'importe quoi juste parce que c'est nouveau à nos yeux? Eh bien, j'ai une excellente nouvelle pour vous aujourd'hui : je crois avoir en effet mis au jour un moyen efficace pour favoriser l'acceptation d'une innovation par une personne, une équipe ou même une entreprise. Un moyen renversant de simplicité, issu d'une étude intitulée The role of the organization structure in the diffusion of innovations et signée par : Carlos Saenz-Royo, professeur d'économie au Centre universitaire de la Défense à Saragosse (Espagne); Carlos Gracia-Lazaro, chercheur à l'Institut de bioprogrammation et de physique des systèmes complexes de l'Université de Saragosse (Espagne); et Yamir Moreno, professeur de science physique à l'Université de Saragosse (Espagne). Voici de quoi il s'agit...

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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