Comment réussir à prendre une décision courageuse?

Publié le 20/08/2013 à 09:32, mis à jour le 20/08/2013 à 09:32

Comment réussir à prendre une décision courageuse?

Publié le 20/08/2013 à 09:32, mis à jour le 20/08/2013 à 09:32

La peur a des effets insoupçonnables... Photo: DR

BLOGUE. Chaque jour, il nous faut prendre des décisions. De petites décisions – thé ou café? – comme de grandes décisions – prendre en mains ce gros dossier, ou pas? Dès lors qu'il s'agit de petites décisions, nous nous y prenons bien, sans trop commettre d'erreurs. En revanche, dès que l'enjeu est plus élevé, nous nous mettons à stresser et à douter de notre capacité à faire le bon choix. Pourquoi?

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Trois professeurs de finance italiens ont voulu le savoir : Luigi Guiso, de l'Institut d'économie et de finance Einaudi de Rome (Italie); Paola Sapienza, de l'École de management Kellogg (États-Unis); et Luigi Zingales, de l'École de commerce Booth à Chicago (États-Unis). Dans leur étude intitulée Time varying risk aversion, ils montrent que la peur – en particulier nos moments de terreur passés – pèse plus qu'on ne le croit sur nos décisions…

Ainsi, les trois chercheurs ont pu mettre la main sur des sondages menés par une grande institution bancaire italienne – dont le nom n'est pas divulgué – auprès de leurs clients. Ils ont retenu deux sondages, l'un en 2007 et l'autre en 2009, car ces deux années encadraient une année fatidique : c'est en 2008 qu'a éclaté la plus grave crise financière italienne de ces 80 dernières années, qui a mis sur la paille nombre de boursicoteurs et de retraités. Et ils se sont penchés sur 1 686 clients, les mêmes qui avaient été sondés ces deux années-là et qui, de surcroît, avaient répondu à chaque fois une entrevue menée en face-à-face.

Qu'en est-il ressorti? Qu'après la crise :

> 46% des clients affichaient une plus grande aversion au risque qu'auparavant.

> 55% pensaient qu'en cas de perte dans un placement risqué de 5 000 euros, ils pouvaient perdre jusqu'à la moitié de cette somme (alors qu'en 2007, la pire crainte était de perdre 1 000 euros sur les 5 000 placés).

> Parmi ceux qui étaient plus craintifs qu'auparavant figuraient nombre de personnes qui n'avaient pas été affectées directement par la crise financière (leurs placements en étaient sortis indemnes).

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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