Comment faire pour recruter un prodige?

Publié le 03/04/2012 à 09:11, mis à jour le 09/04/2012 à 14:18

Comment faire pour recruter un prodige?

Publié le 03/04/2012 à 09:11, mis à jour le 09/04/2012 à 14:18

Carmelo Anthony a été le Most Outstanding Player du March Madness. Photo : DR.

BLOGUE. Vous est-il déjà arrivé de juger quelqu’un en fonction de sa réussite – ou de son lamentable échec – dans un projet d’importance? Et par la même occasion, de lui attribuer une récompense – ou une réprimande –, même si ses performances précédentes ne vous avaient guère incité à le faire? Sûrement. Mais voilà, la question saute aux yeux : avez-vous bien fait? Oui, ne vous êtes-vous pas fait aveugler par cette prouesse – ou ce ratage –, au point de vous faire prendre une mauvaise décision?

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Impossible à dire, pensez-vous peut-être. Eh bien si. Grâce à une étude très intéressante, intitulée Does March Madness lead to irrational exuberance in the NBA draft? High-value employee selection decisions and decision-making bias. Celle-ci est signée par Casey Ichniowski, professeur de management à la Graduate School of Business de la Columbia University, et Anne Preston, professeure d’économie au Haverford College. Elle montre à quel point nous sommes sensibles à tout ce qui brille…

Ainsi, les deux chercheurs se sont intéressés à un phénomène médiatique aux Etats-Unis : le March Madness. Il s’agit du tournoi final du championnat NCAA de basketball, qui oppose 64 équipes des universités américaines. C’est l’un des événements sportifs les plus populaires des Etats-Unis, car on y voit souvent émerger les talents de demain de la NBA, à savoir la ligue professionnelle de basketball.

Lors du March Madness, quatre groupes régionaux de 16 équipes sont constitués. Les équipes les plus cotées rencontrent celles qui le sont moins, sachant que chaque match est éliminatoire. Ce procédé réserve nombre de surprises, car les meilleurs peuvent très bien trébucher contre des équipes pourtant plus faibles sur le papier. Du coup, ce ne sont pas toujours les quatre têtes de série qui se qualifient parmi les quatre finalistes.

L’intérêt est dans ce qui suit : les recruteurs de la NBA ont, bien entendu, les yeux braqués sur tous ces matches qui se déroulent durant le mois de mars. Leur objectif est très simple : identifier la perle rare, sur laquelle ils se précipiteront dès qu’ils en auront l’occasion, c’est-à-dire pendant la période de repêchages (draft, en anglais). À la fin de juin, le commissaire de la NBA et les dirigeants des 30 équipes professionnelles se réunissent lors d’une soirée, où chacun va, à tour de rôle, mettre le grappin sur un joueur issu de l’université, du collège ou de l’étranger. Les repêchages représentent la porte d’entrée principale pour la majorité des joueurs évoluant dans la NBA.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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