Comment faire le bon choix en dépit d'une mauvaise information?

Publié le 24/11/2014 à 06:09

Comment faire le bon choix en dépit d'une mauvaise information?

Publié le 24/11/2014 à 06:09

La clé réside dans l'écoute des conseils qui vous sont prodigués... Photo: DR

Imaginons que vous ayez une décision importante à prendre dans le cadre de votre travail. Une décision vraiment importante, pour ne pas dire stratégique pour votre équipe ou votre entreprise. Une décision si importante qu'il vous faut prendre l'avis d'une autre personne clé afin de vous assurer de ne pas faire le mauvais choix.

Prenons trois exemples concrets, où l'on suppose que vous êtes le PDG de l'entreprise… Vous devez décider de la date précise où doit être lancé le nouveau produit mis au point par votre entreprise – une décision qui vous impose de faire appel aux lumières du leader de l'équipe qui a la charge du projet. Ou bien, vous devez déterminer le meilleur moment pour fermer l'une de vos usines qui n'est plus rentable – une décision qui nécessite d'être tranchée avec le directeur de cette usine-là. Ou encore, vous devez choisir le jour où votre entreprise va faire son entrée officielle à la Bourse – une décision qui, cette fois-ci, vous impose d'avoir l'avis de votre banquier.

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Qu'ont en commun ces trois cas de figure? Eh bien, ils reviennent tous à la même chose : la personne qui doit faire un choix crucial (vous) doit recueillir de l'information auprès d'une autre personne mieux informée qu'elle, mais qui présente le désavantage d'être biaisée. En effet, on peut imaginer que, dans le premier cas, le leader de l'équipe cherchera à repousser le plus longtemps possible la date du lancement du produit, afin de pouvoir le peaufiner avec son équipe. Dans le second cas, le directeur de l'usine peut, lui aussi, avoir tout intérêt à repousser la fermeture à la date la plus lointaine possible, ne serait-ce, par exemple, que pour permettre à ses employés d'avoir davantage de temps pour se préparer à rebondir. Et dans le dernier cas, le banquier a, lui, tout intérêt à accélérer le processus, car cela lui permettra d'empocher sa prime au plus vite.

Du coup, ceux qui agissent en tant qu'experts vont avoir tendance à œuvrer dans leur propre intérêt. Ce qui signifie non pas mentir au PDG, mais lui donner des informations partielles et partiales. Et ce, histoire d'orienter la décision dans le sens qu'ils souhaitent le plus.

D'où cette grave interrogation existentielle pour nous tous qui devons, de temps à autre, prendre des décisions vitales pour notre équipe, pour ne pas dire pour notre carrière : comment faire le bon choix en dépit d'une mauvaise information? C'est-à-dire, plus précisément, en dépit d'informations partielles et partiales?

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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