Comment donner du courage à son équipe?

Publié le 10/02/2012 à 09:20, mis à jour le 10/02/2012 à 09:16

Comment donner du courage à son équipe?

Publié le 10/02/2012 à 09:20, mis à jour le 10/02/2012 à 09:16

À la guerre, il y a toujours des héros et des couards... Photo : DR.

BLOGUE. C’est bien connu, c’est dans l’adversité que l’on se révèle véritablement. Et quoi de mieux, d’après vous, qu’une guerre pour voir si l’on est, au fond de soi, un héros, ou bien un lâche? Mieux, si l’on est solidaire des autres, qui traversent les mêmes épreuves que vous? Rien, bien entendu. D’où l’intérêt de se pencher sur ce qui se produit au sein des armées en guerre, plus précisément sur ce qui fait que des hommes parfois désertent, parfois restent fidèles jusqu’à la mort…

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J’ai justement mis la main sur une étude palpitante à ce sujet, intitulée Cowards and heroes : Group loyalty in the american Civil War. Celle-ci est signée par deux professeurs d’économie, Dora Costa, du MIT, et Matthew Kahn, de la Fletcher School de la Tufts University. Elle montre que le courage et la loyauté des soldats ne tient pas vraiment au leadership du lieutenant ou du général, mais beaucoup plus à certaines valeurs et caractéristiques inhérentes à la troupe dont ils font partie…

Les deux chercheurs se sont intéressés à la Guerre de Sécession. Pourquoi? Avant tout parce que celle-ci a été une véritable boucherie. L’Union, qui comptait quelque 2,2 millions d’hommes, a enregistré 360 000 morts. Et la Confédération a vu 260 000 de son million d’hommes mourir. Un grand nombre de décès ont été dus à la maladie, signe des conditions exécrables dans lesquelles se trouvaient les soldats. Peu ou pas de paye, armes déficientes, approvisionnements inadéquats, etc. Tout semblait a priori réuni pour assister à des désertions massives. Et pourtant, cela ne s’est pas produit.

En effet, dans les rangs de l’Union, plus de 90% des soldats n’ont pas déserté, alors que cela était relativement sans danger de le faire. Les déserteurs n’étaient repris que dans 40% des cas, et quasiment aucun n’était alors condamné à mort. La plupart du temps, ils étaient remis dans le rang, une arme dans les mains, et poussés au combat. C’était tout.

Comment expliquer ce mystère? Les deux chercheurs se sont plongés dans les archives militaires des Etats-Unis et se sont concentrés sur des documents soigneusement choisis, à savoir les dossiers militaires de 31 854 hommes blancs de l’Union. Ces dossiers fourmillaient d’informations, comme l’âge, la taille, le lieu de naissance et celui de résidence, le statut matrimonial, le niveau d’éducation, la profession, les richesses personnelles ainsi que les états de service.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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