Comment détendre l'atmosphère au bureau?

Publié le 07/02/2014 à 06:11

Comment détendre l'atmosphère au bureau?

Publié le 07/02/2014 à 06:11

Gare aux Münchhausen... Photo: DR

Il suffit d'un rien pour saboter une bonne ambiance de travail. Un boss qui croit bien faire en suivant de près ce que font les membres de son équipe et qui ne réalise pas qu'il leur met ainsi une pression de fou. Un bougon parce qu'il n'a pas obtenu la promotion qu'il espérait avoir. Ou encore, un saboteur anonyme.

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Mon livre : Le Cheval et l'Âne au bureau

L'ennui, c'est que nous avons tous dès lors le même réflexe : nous feignons d'ignorer le problème. Oui, nous refusons de le regarder en face. Nous n'osons même pas l'aborder avec le principal concerné. Bref, nous adoptons la politique de l'autruche.

Pourquoi? Parce que nous nous mentons à nous-mêmes en nous disant que tout ça ne nous regarde pas. Parce que, disons-le carrément, nous n'avons aucune idée de la manière de s'y prendre pour résoudre le problème, ou ne serait-ce que pour détendre l'atmosphère au bureau.

D'où ma joie lorsque je suis tombé sur une note d'étude intitulée Münchhausen at work, signée en 2007 par Nathan Bennett, professeur de management à l'Université d'État de Géorgie à Atlanta (États-Unis). Car celle-ci met au jour un mal insoupçonné dont souffrent nombre d'équipes et, surtout, présente des idées intéressantes pour l'annihiler.

De quel mal s'agit-il? Du syndrome de Münchhausen par procuration. Pas de panique, vous allez vite saisir ce que c'est.

Avez-vous déjà entendu parler du baron de Münchhausen? J'imagine que oui. C'était ce militaire allemand du 18e siècle qui ne cessait de s'attribuer les exploits les plus invraisemblables et dont s'est inspiré l'écrivain Rudolph Erich Raspe pour en faire un personnage devenu légendaire. C'était l'affabulateur dans toute sa splendeur.

Dans les années 1950, le médecin britannique Richard Asher a noté que certains de ses patients s'inventaient – le plus sérieusement du monde – des histoires de maladie grave, et semblaient eux-mêmes si convaincus qu'ils présentaient des symptômes inquiétants (arythmie, fièvre, diarrhées, vomissements, saignements, etc.). Des histoires en général si détaillées qu'elles en devenaient vite invraisemblables aux yeux des experts. Des histoires dont ces derniers finissaient par rire sous cape, comme l'on rit aux récits farfelus du baron allemand. Il a alors eu l'idée d'appeler ce trouble mental "le syndrome de Münchhausen".

Bien entendu, M. Asher s'est demandé pourquoi des gens agissaient de la sorte. En effet, à quoi bon se dire gravement malade quand on va bien? Il en est arrivé à la conclusion que ces personnes-là étaient désespérément en quête d'attention, pour ne pas dire de compassion.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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