Comment contrer subtilement les employés toxiques?

Publié le 26/10/2015 à 06:00

Comment contrer subtilement les employés toxiques?

Publié le 26/10/2015 à 06:00

> Les employés toxiques ont trois points communs. Ils sont :

- Überconfiants. C'est-à-dire qu'ils sont excessivement confiants en leurs talents professionnels.

- Indifférents aux objectifs visés. C'est-à-dire qu'ils ne sont pas du tout motivés par l'atteinte des buts à atteindre pour l'équipe ou l'entreprise, mais par le profit personnel qu'ils peuvent, ce faisant, en retirer.

- Convaincus de toujours bien faire. C'est-à-dire qu'ils sont persuadés - aussi curieux que cela puisse paraître - que ce qu'ils font, ils le font toujours bien. Plus fort encore, qu'ils le font en respectant les règles établies! (À leurs yeux, s'il leur arrive de franchir "certaines limites", ce n'est pas de leur faute : ce sont les autres, ou une situation très particulière, qui les y ont poussés...)

«Note importante : si tous les employés toxiques partagent ces trois points communs-là, ce n'est pas pour autant qu'une personne qui présente ces trois caractéristiques est forcément un employé toxique. Quelqu'un peut en effet avoir très confiance en elle, être peu motivée par la mission à remplir et être scrupuleuse quant au règlement sans agir nécessairement de manière toxique au travail. Encore faut-il qu'une étincelle déclenche un tel comportement...», disent les deux chercheurs dans leur étude.

> Les employés toxiques ne voient pas le jour partout. Ils ne se mettent à sévir que si certaines conditions sont réunies, des conditions liées à leur environnement de travail. Lesquelles, au juste? MM. Houseman et Minor en ont identifié deux principales : d'une part, il faut que l'employé en question occupe «un poste particulier», à savoir soit avec des responsabilités (ex.: un chef de rayon qui truque ses chiffres de vente), soit dépourvu de responsabilités (ex.: un chef de rayon convaincu qu'il ferait un excellent directeur de magasin, et qui, frustré, se venge en médisant sur son boss) ; d'autre part, il faut qu'il ne soit pas en contact direct avec un ou des employés plus toxiques que lui (puisque le mal qu'il serait capable de faire autour de lui serait inférieur à celui qui est déjà commis par autrui, et pourrait même se retourner directement contre lui).

> Les employés toxiques sont faussement performants. À première vue, les employés toxiques affichent une productivité remarquable, pour ne pas dire exceptionnelle. Car celle-ci dépasse nettement, de façon quasi systématique, la productivité du commun des mortels. «C'est d'ailleurs ce qui explique fort probablement leur longévité au sein des organisations dans lesquelles ils sévissent», notent-ils au passage.

Mais quand on regarde un peu mieux leur performance professionnelle, on découvre vite qu'il y a anguille sous roche : la quantité est là, mais pas la qualité. «Par exemple, ils achèvent leurs tâches beaucoup plus rapidement que les autres, mais toujours au détriment de la qualité. Ce qui, en vérité, représente une nuisance considérable pour leurs équipe et entreprise», illustrent-ils.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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