À quoi sert votre boss, au juste?

Publié le 04/09/2012 à 09:11, mis à jour le 04/09/2012 à 09:01

À quoi sert votre boss, au juste?

Publié le 04/09/2012 à 09:11, mis à jour le 04/09/2012 à 09:01

Tous les bosses ne méritent pas une telle tasse de bureau... Photo : DR.

BLOGUE. À votre avis, un boss a-t-il toujours un impact positif sur les membres de son équipe? Certains penseront deux secondes à leur enfer quotidien au travail, et diront qu'il en est le principal responsable, puis concluront que tout irait mieux s'il n'était plus là. D'autres penseront qu'il passe ses journées à buller dans son bureau fermé – dont «la porte est toujours ouverte, les gars!» –, et décréteront que l'entreprise pourrait faire de sacrées économies en lui montrant... la porte.

D'autres encore estimeront que leur boss n'est certes pas parfait – qui l'est, d'ailleurs? –, mais que ce qu'il fait, il le fait bien et même mieux que d'autres, et donc que sans lui, les choses tourneraient mal.

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Qui a raison? Qui a tort? Difficile à dire, croyez-vous peut-être. Eh bien non, c'est beaucoup plus facile à dire que vous ne le croyez. Votre boss, en dépit de ses défauts irritants, vous est très très utile! Oui, beaucoup plus que vous ne l'imaginez. C'est du moins ce que montre une étude sobrement intitulée The value of bosses, signée par Edward Lazear, un professeur d'économie de Stanford qui a été conseiller économique du président George W. Bush, Kathryn Shaw, une autre professeure d'économie de Stanford, et Christopher Stanton, un professeur de finance de l'École de commerce David-Eccles (États-Unis).

Ainsi, les trois chercheurs américains se sont étonnés du fait que les études sur le management et le leadership pullulent de nos jours, et tendent quasiment toutes à apporter la preuve de l'utilité des managers et autres leaders, mais sans en apporter vraiment la preuve. La preuve? Ils entendent par là des chiffres incontestables démontrant l'impact réel des managers sur la performance d'une équipe, ou si vous préférez, de la productivité de celle-ci. À leur connaissance, aucune étude sérieuse n'avait fourni cette fameuse preuve à ce jour. Ils se sont donc retroussés les manches, et attelés à la tâche…

Comment ont-ils procédé? Ils ont eu l'idée de regarder du côté des entreprises qui sont en mesure de savoir exactement ce que font chacun de leurs employés et de leurs bosses, à chaque minute, pour ne pas dire à chaque seconde, de leur journée de travail. Ces entreprises sont celles qui s'appuient sur la technologie, plus précisément dont les salariés sont rivés à un ordinateur. On peut penser aux personnes qui œuvrent dans une équipe de TI, dans un centre d'appels téléphoniques, à l'enregistrement des bagages à l'aéroport, etc.

Une idée judicieuse, puisqu'ils ont réussi à mettre la main sur la base de données d'une grande entreprise de service, dont l'identité n'a pas été dévoilée dans l'étude. Cette base comportait chacun des faits et gestes de 23 878 employés et de 1 940 managers, et ce, sur une durée de quatre années, de juin 2006 à mai 2010. Elle leur a permis d'évaluer la productivité de chacun au fil du temps, et de voir si les agissements du manager de chacun d'eux avait la moindre incidence sur celle-ci.

Résultats? Les voici :

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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