5 trucs ultrasimples pour redevenir optimiste au travail

Publié le 02/02/2016 à 07:10

5 trucs ultrasimples pour redevenir optimiste au travail

Publié le 02/02/2016 à 07:10

Parfois, rien ne va... Photo: DR

Projet en panne, départ d'un employé clé, faux bond d'un partenaire d'affaire à la dernière minute... Au travail, ça ne va pas comme vous le désireriez. Et vous sentez le découragement vous gagner.

Comment vous redresser pour affronter la dure réalité? Oui, comment s'y prendre pour trouver une nouvelle force susceptible de vous faire renverser la vapeur? Eh bien, cela peut être plus simple qu'il n'y paraît : il vous suffit de renouer avec l'optimisme.

Découvrez mes précédents billets

Mon groupe LinkedIn

Ma page Facebook

Mon compte Twitter

Facile à dire, pensez-vous sûrement. Effectivement, à ceci près que je suis tombé sur un vieil exemplaire du magazine Psychologies dans lequel il était présenté une synthèse du livre Optimiste (Odile Jacob, 2014) du psychologue et psychanalyste français Alain Braconnier. Une synthèse présentée sous la forme de cinq conseils pratiques pour cultiver son optimisme, plus précisément son "optimisme intelligent".

De quoi s'agit-il? D'un optimisme qui concilie réalisme et esprit critique, qui part du constat qu'il est associé, selon plusieurs études scientifiques, au bonheur, à la persévérance et à l'accomplissement personnel. «L'optimiste intelligent n'est pas dans l'illusion : il planifie et prend en compte le critère d'efficacité», selon le chercheur en psychologie américain Christopher Peterson.

Vous me connaissez, je vais m'empresser de partager avec vous ces cinq trucs pratiques, des trucs que je dirais même "intelligents" :

1. Se servir du pessimisme

«Ce trait, qui nous pousse à voir le verre à moitié vide, n'est pas forcément ce sherpa malveillant qui nous guide sournoisement sur les sentiers du découragement, de l'inaction et de la dépression. Bien utilisé, il peut servir avantageusement nos projets et nos ambitions.

«D'abord, parce qu'il est anticipateur : il nous oblige à prendre en considération des freins, des difficultés, des obstacles, autant de facteurs d'échec possibles. En un mot, il nous remet dans la complexité du réel et nous amène à mieux penser nos décisions. Il est le garde-fou qui nous empêche de tomber dans l'optimisme béat, et un levier de créativité.

«Lucidité, anticipation, imagination sont donc les vertus d'un pessimisme sélectif, mis au service d'un optimisme réaliste. Écoutons cette voix intérieure méfiante, dressons la liste de ses avertissements, puis réfléchissons à la façon dont nous pourrions parvenir à nos fins malgré les embûches.»

2. Raisonner en positif

«La disposition optimiste à penser le futur peut se définir comme la confiance qu'on obtiendra globalement de bons résultats dans ce qu'on a entrepris de difficile, ou comme la capacité à imaginer qu'il va nécessairement y avoir des choses positifs qui ressortiront de ce que l'on est en train de vivre de pénible. Il s'agit donc de s'efforcer d'opposer à chaque crainte ou obstacle son antidote positif, de manière à rééquilibrer la pensée et les émotions. S'adonner à la rêverie positive sur le futur, sans souci de réalisme, est également un moyen agréable et efficace de faire barrage à l'anxiété.

«Autrement dit, les optimistes intelligents pensent que le fait d'agir aura des conséquences plus bénéfiques que s'ils laissaient simplement "faire les choses". Un comportement actif (élaborer une stratégie, faire un choix, poser un acte) est toujours plus positif - en termes d'image de soi, de confiance et de vision de l'avenir - qu'un comportement d'inhibition ou de passivité. Le bon réflexe est donc de prendre en compte la situation (échec, impasse), puis de se demander : "Que puis-je faire maintenant?" Cela nous fait quitter la position de victime pour nous remettre en position de sujet.»

3. Faire avec la réalité

«Il convient de chercher l'opportunité qui se cache dans chaque difficulté plutôt que de la considérer comme une invitation à "tout laisser tomber". Mais avant cela, il est important de s'accorder le temps de digérer la nouvelle situation et les émotions qu'elle déclenche. Trop de décisions sont prises hâtivement parce qu'elles sont motivées par le désir de passer à un épisode plus agréable. Or, l'optimisme intelligent fait avec la réalité, il n'est ni déni ni refoulement des émotions négatives.

«Ensuite, il s'agit de porter un regard distancié et ingénieux sur la situation rencontrée : "Que m'a-t-elle appris (sur moi, sur les autres)? Quelles améliorations puis-je apporter (information, formation)? Quelles perspectives m'ouvre-t-elle (changer de voie, de modus operandi)?" Car porter un regard différent, c'est aussi accepter qu'il existe des problèmes définitivement ou momentanément impossibles à résoudre. À noter que, curieusement, des études montrent que les optimistes lâchent prise plus et passent à un autre projet aisément, tandis que les pessimistes s'acharnent, ruminent, ressassent et perdent temps et énergie.»

4. Savourer sa vie

«L'optimisme est un élan, une force vitale qui nous pousse à aller de l'avant, à obtenir, à conquérir. Par la force, par l'intelligence, par les mots. Prendre conscience de la dose de confiance en soi et en l'avenir qu'il nous a fallu pour en arriver là où nous sommes est le premier pas pour continuer à avancer.

«Cette prise de conscience peut se faire en savourant la beauté du monde et des êtres, juste autour de soi. Cela ouvre l'esprit et le coeur. Au contraire du pessimiste, dont le regard ne s'attarde que sur le mauvais, construit des cercles vicieux et ne voit que les échecs. Prendre donc le temps de penser, de questionner, de s'informer, d'imaginer et de rêver; au lieu de sauter aux conclusions, de généraliser, d'user de préjugés et de certitudes.»

5. Se délecter du passé

«Le pessimisme, contrairement à ce qu'on croit, ne concerne pas seulement l'avenir. Il s'étend aussi au passé. Par le biais de généralisations hâtives, de fixations sur des blessures ou des échecs, il sape l'estime de soi, la confiance dans ses capacités.

«D'où l'intérêt de se tourner vers son passé pour en extraire des moments de bonheur, de réussite ou de simple bien-être. On peut pour cela feuilleter un album de photos (parties de bureau), revivre les moments des "jours heureux" ou demander à des collègues de nous faire le récit des instants savoureux, joyeux, d'échange et de partage.»

Voilà. Vous disposez à présent de quelques voies à explorer pour trouver un nouvel élan au travail, plus précisément pour renouer avec le plaisir de vous lancer corps et âme dans quelque chose d'audacieux, et donc, de tripant.

En passant, l'écrivain français Éric-Emmanuel Schmitt a confié dans une entrevue : «Être optimiste est un combat».

Découvrez mes précédents billets

Mon groupe LinkedIn

Ma pageFacebook

Mon compte Twitter

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...