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Je voulais sortir de ma zone de confort. J’ai donc demandé à mon équipe, lors de notre dernière réunion, de trouver le sujet de ma prochaine chronique. C’est notre (ultra talentueuse) graphiste Christina qui a trouvé le sujet: «écris sur ce qui t’énerve !»
Autant le sujet m’a fait rire, autant je l’ai trouvé intéressant. Au quotidien, rares sont les moments où je pense à ce qui m’énerve. Je préfère me concentrer sur ce qui me rend heureux et proactif. Pourtant, pour mon bien-être psychologique et physique, je devrais concentrer plus d’efforts sur ces irritants afin de les régler une fois pour toutes.
Vous le savez, j’adore le monde des affaires. Comme la plupart des entrepreneurs, malgré le fait que j’ai rarement une seconde de libre dans ma journée, je me sens libre comme l’air.
Pourtant, même si j’adore cet univers, autant il y a des moments où il m’énerve! Afin de répondre à Christina, voici le top trois de ce qui m’irrite le plus dans le monde des affaires.
L’argent
Eh oui, étonnamment, c’est l’argent qui m’énerve le plus. Au début, c’était surtout parce que je n’en avais pas. Maintenant, c’est surtout à cause du pouvoir qu’il a sur de milliers de jeunes entrepreneurs prometteurs.
Certains, par manque d’argent, doivent arrêter leur projet, d’autres, se voient obligés de se départir prématurément de précieuses parts de leur entreprise pour continuer leur aventure.
Je ne suis pas idéaliste. L’argent joue un rôle important dans l’écosystème entrepreneurial. Il agit à titre de barrière ou de filtre qui ne laisse passer que ceux qui trouvent des solutions. Cependant, ce n’est pas parce que je reconnais son omniprésence et son pouvoir que je l’accepte pour autant.
Les soi-disant experts
Quoi de plus désagréable que d’évoluer dans un monde où tout un chacun invente un parcours, une spécialité, voire une vie!
Je n’en peux plus des coachs d’affaires, des spécialistes de ventes, des détenteurs du secret de la réussite qui n’ont pas plus de crédibilité qu’un cleptomane devant un juge. Attention, je ne parle pas ici des vrais mentors, tels ceux du Réseau M ou du Mouvement Adopte inc.
Je parle de ceux qui sont les premiers à juger, les premiers à donner des conseils, mais les derniers à agir. Ceux pour qui «aider» est une manière de remplir leur compte en banque plutôt que d’aider à remplir celui de leur «mentoré».
L’apparence
Tout comme dans la société dans laquelle nous vivons, je trouve que l’apparence prend beaucoup trop de place dans le monde des affaires.
Pourquoi ne pouvons-nous pas être plus transparents? À travers mon parcours, je n’ai jamais eu peur de vous parler de mes bons et mauvais coups. De l’échec catastrophique de mon restaurant, du succès de PUR vodka, de ma difficulté à trouver un équilibre travail-famille et de ma joie de pouvoir vivre de ma passion.
J’essaie, chaque semaine, de vous montrer les coulisses de l’entrepreneuriat. Je suis convaincu que les entrepreneurs gagneraient à être plus francs, plus vrais, plus humains.
Après réflexion, ce n’est pas parce qu’on aime l’univers dans lequel on évolue qu’il ne peut pas s’améliorer. Après tout, comme l’humanité, c’est en évoluant que l’on tend vers la perfection.