La sécurité... à petit prix!

Publié le 22/10/2012 à 09:39, mis à jour le 22/10/2012 à 13:27

La sécurité... à petit prix!

Publié le 22/10/2012 à 09:39, mis à jour le 22/10/2012 à 13:27

Par Michel Marcoux

BLOGUE. Malgré les hausses successives des taux d’intérêt, les certificats de placement garanti (CPG) n’offrent rien qui vaille aux investisseurs. Bien sûr, de tels produits procurent une tranquillité d’esprit assurée, mais le taux anémique qu’ils affichent permet tout juste de garder les devants par rapport à l’inflation, sans plus.

Il y a bien les fonds distincts qui procurent un semblant de sécurité à des coûts…honteux! Le ratio de frais de gestion peuvent atteindre plus de 4 %, pour une garantie de seulement 75 % du capital investi!

Il existe cependant quelques solutions de rechange intéressantes du côté des fonds de placement. En effet, certains produits combinent une garantie de capital et un potentiel de rendement supérieur à celui des CPG. Deux de ceux-ci retient particulièrement mon attention : le Clarington Clic objectif et le Sun Life Repère.

Tout d’abord, ces produits financiers comportent une garantie de capital à l’échéance, garantie qui s’applique à certaines conditions : si l’investisseur détient le fonds jusqu’à l’échéance (qui est fixée), il est assuré d’obtenir, au minimum, le montant investi initialement. Jusque-là, il n’y a rien de nouveau, car une multitude de produits portant la dénomination «billets» offrent le même avantage.

Tout comme les billets, ils ont une date d’échéance fixe. Dans le cas qui nous concerne, les dates d’échéance sont 2015 à 2035.

Ce qui distingue les produits de Clarington et Sun Life, c’est une caractéristique qui s’articule comme suit. La valeur finale du fonds sera la plus élevée des deux suivantes : valeur initiale et valeur la plus élevée obtenue à la fin d’un mois, et ce, pour toute la durée du produit. Par exemple, si le prix des parts était initialement de 10 $ et qu’il atteignait un sommet de 12 $ à la fin d’un mois, la valeur de 12 $ deviendrait automatiquement le nouveau prix de vente minimal à l’échéance. Même si le prix des parts venait à baisser à 9 $ ou à 5 $ pour n’importe quel mois subséquent, la valeur minimale de 12 $ serait garantie: le rendement est verrouillé. Une nouvelle valeur minimale serait établie si, à la fin d’un mois, le prix des parts franchissait le cap des 12 $ pour s’établir, par exemple, à 13 $.

Répétons-le, cette garantie ne s’applique que si l’investisseur conserve son placement jusqu’à l’échéance.

La garantie d’obtenir la valeur la plus élevée à la fin d’un mois s’applique également de manière rétroactive. Si bien que, si l’investisseur achète des parts maintenant ou dans le futur, il recevra à l’échéance la valeur mensuelle la plus élevée, même si celle-ci a été atteinte avant l’achat.

Jetons maintenant un coup d’oeil sur le contenu du produit. Il s’agit d’un mélange d’obligations à coupons détachés et d’indices boursiers et/ou titres boursiers.

Selon les différentes dates d’échéance, le contenu en actions et en obligations diffère. Plus la date d’échéance est éloignée, plus le contenu en actions est élevé, et ce, afin de miser davantage sur la croissance. À l’inverse, plus l’échéance est courte, plus la partie obligataire sera grande, l’objectif étant de créer un portefeuille plus conservateur. Par exemple, l’échéance 2015 comporte une répartition de 97 % en produits obligataires, alors que l’échéance 2035 présente un portrait tout à fait différent: 55 % en obligations seulement.

La répartition de l’actif entre les obligations et les indices évolue donc au fil du temps. À mesure que la date d’échéance approche, le contenu obligataire prend plus d’importance. À la date d’échéance, 100 % du contenu devrait être alloué aux obligations.

Un point négatif: si la partie actions du portefeuille vient à baisser, la partie obligataire prendra inévitablement plus d’importance. Aucun rééquilibrage ne sera effectué afin d’augmenter la portion en actions, laquelle ne pourra s’accroître que si le marché boursier augmente.

Quant aux ratios de frais de gestion (RFG), ils évoluent également au fil du temps. Plus la date d’échéance approche, plus les frais de gestion diminuent. Par exemple, pour le Clarington Clic objectif 2015, le RFG est de 2,15 %; il passera à 2,30 % pour l’échéance  2035 avec les produits de Sun Life Repère. D’autre part, aucuns frais de rachat ne s’appliquent. Si l’investisseur désire vendre ses parts avant l’échéance, il le fera sans pénalité mais au prix du marché, qui peut-être plus élevé que le prix garantie.

Les investisseurs peuvent présentement acheter à escompte ce type de produit puisque les valeurs liquidatives de ces produits (la valeur à laquelle on peut les acheter ou les vendre) sont inférieures à leurs derniers prix unitaires garantis (la valeur la plus élevée jamais atteinte à la fin d’un mois depuis la création du fonds). Difficile de justifier maintenant l’achat de fonds distincts!!!!

 

Michel Marcoux est conseiller financier spécialisé en fonds commnuns de placement et mandat privée et auteur de nombreux guides sur les finances personnelles.

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