Retour à la normalité des règles hypothécaires

Publié le 23/06/2012 à 11:06

Retour à la normalité des règles hypothécaires

Publié le 23/06/2012 à 11:06

Par Martin Provencher

Retour à la normalité des règles hypothécaires

BLOGUE- Pour la quatrième fois en autant d’années, les règles entourant le financement hypothécaire viennent de subir un salutaire retour à la « normalité ». Le ton employé par le ministre des Finances, lors de cet annonce, était quelque peu paternaliste mais, ce qui a été annoncé ou confirmé, puisque les rumeurs en ce sens allaient bon train depuis un moment déjà, sera salutaire et bénéfique autant pour les emprunteurs que pour le marché immobilier. Donc, c’est sans surprise que la période d’amortissement a été ramenée à 25 ans et la limite du refinancement fixé à un maximum de 80% 1.

D’abord, avant de monter aux barricades comme certains analystes l’ont fait, il faut remettre ce « resserrement » et ses conséquences en perspective. L’argument central des détracteurs, de ce que je qualifierais plutôt de simple retour aux normes qui prévalaient avant les assouplissements tous azimuts que le monde de l’immobilier a connu ces dernières années, tient au fait que les nouveaux acheteurs ne pourront plus entrer sur le marché.

Sans minimiser l’importance de ce groupe sur le marché, on parle néanmoins de seulement 5 % des acheteurs. De plus, personne n’oserait penser (espérons-le) et encore moins affirmer que de ce groupe limité, aucun ne pourra réaliser son rêve d’accéder à la propriété! Certains acheteurs pourront remettre leur décision ultérieurement mais achèteront quand même. D'autres achèteront une propriété plus modeste mais achèteront quand même également. Pour les autres, à mon avis, il valait mieux ne pas acheter… ou dépêchez-vous de le faire avant l’entrée en vigueur le 9 juillet prochain.

Objectivement, de quoi parlons-nous? Voyons un peu : avec un prêt hypothécaire de 200 000$ et un taux d’intérêt de 4%, pour un amortissement de 30 ans, cela représente un versement hypothécaire mensuel de 951$. Le même scénario avec un amortissement de 25 ans l’acheteur devra débourser 101$ de plus par mois, soit 1 052$. On parle donc de 50$ par période de paye et de 25$ s’il s’agit d’un couple, c’est moins de 2$ par jour! Soit le rêve n’est pas si grand que cela ou cette minorité de la minorité est vraiment dans le rouge!

Au quotidien, la différence d’amortissement entre 25 et 30 ans est, comme nous venons de le voir, extrêmement minime. Par contre, sur le long terme, l’économie en intérêts est substantielle! En effet, dans notre exemple, l’acheteur qui aurait choisi un amortissement de 30 ans paiera 142 374$ en intérêt sur la durée de son prêt alors que ce montant sera de 115 600$, pour un amortissement de 25 ans, pour une différence de 26 774$.

Lorsqu’il s’agit d’une résidence principale, le fait que les intérêts ne soient pas déductibles d’impôt devrait inciter les gens à ne pas se trainer les pieds et rembourser le plus rapidement possible. Il faut également souligner que l’argent nécessaire pour effectuer ces remboursements a de plus subi le couperet de l’impôt. Ces deux éléments mis ensemble font que l’amortissement de 25 ans a, en ce qui me concerne, toujours été ma suggestion pour le premier terme et ce, dans le pire des cas! Idéalement, pour toutes les raisons énumérées précédemment, les gens devraient opter pour un amortissement de 20 ans ou moins.

Bon été!

 

Martin Provencher, auteur-conférencier en immobilier

www.martinprovencher.com

 

1 Resserrement des règles hypothécaires, par Julian Beltrame, La Presse Canadienne cité par Le Nouvelliste, 22 juin 2012, p.12

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